Jean Berthelot : « Ce qui fait encore plus de mal c’est de voir à la tête de ce club des gens qui manifestement n’en sont absolument pas passionnés, et sont à la tête de ce club comme s’ils vendaient des boutons de manchette »
Jean Berthelot, Président Club de la Presse Bordeaux – qui avait déjà communiqué des suites des accusations de Frédéric Longuépée et Antony Thiodet découvertes grâce aux Girondins Leaks – s’est exprimé sur le discours des dirigeants des Girondins de Bordeaux.
« On a fait paraître un communiqué à ce sujet. On observe, la plupart du temps au Club de la Presse, une neutralité maximale, sur ce qui se passe notamment aux Girondins de Bordeaux, aussi bien d’un point de vue politique par exemple… On n’a évidemment pas à prendre parti de la direction actuelle, des Ultras ou des éventuels repreneurs, etc… Il est hors de question de faire quoique ce soit dans ce sens-là. En revanche, lorsqu’une direction remet en question à ce point l’intégrité, l’honnêteté d’un journaliste, d’un média, Sud-Ouest en l’occurrence, et ensuite de la « Presse », pour les citer… lorsqu’elle parle aussi d’une réunion tenue avec l’Union des Journalistes Sportifs Français, il se trouve que j’en suis le représentant auprès des Girondins de Bordeaux… Je n’étais pas à cette réunion mais j’ai quand même eu de larges échos de ce qui s’était passé, tout ça est très biaisé, on est très loin de ce qui s’est passé. La manière dont les relations avec la presse sont relatées publiquement nous laisse penser qu’a priori cette direction n’est pas de bonne foi. Si elle ne l’est pas vis-à-vis de nous, elle ne l’est certainement pas non plus vis-à-vis des Ultras. On est comme tous les observateurs et beaucoup d’amoureux des Girondins de Bordeaux, qui sont quand même une institution, quand on se rappelle leurs parcours européens, la Juventus à la fin des années 80, elle reste dans toutes les mémoires, parcours fabuleux en 96 avec cette finale contre le Bayern… C’est un monument du foot français. Je crois qu’aujourd’hui, on est peut-être en train de le voir s’asphyxier, suffoquer. J’imagine que ça fait du mal à tout le monde, mais ce qui fait encore plus de mal c’est de voir à la tête de ce club-là des gens qui manifestement n’en sont absolument pas passionnés mais qui visiblement sont à la tête de ce club comme s’ils vendaient des boutons de manchette. Ca, c’est quand même assez regrettable pour tous les observateurs de ce club-là et du football français en général ».