Lionel Charbonnier : « C’était compliqué pour lui, tout simplement parce qu’on ne peut pas dissocier Laurent Blanc de Jean-Louis Gasset »
Lionel Charbonnier a évoqué le retour de Laurent Blanc sur un banc alors qu’il n’a plus entrainé depuis le Paris Saint-Germain en 2013.
« Moi, je pense que jusqu’à maintenant, Lolo, c’était compliqué pour lui, tout simplement parce qu’on ne peut pas dissocier Laurent Blanc de Jean-Louis Gasset. C’est vraiment une paire qui marche très, très bien. Vous pouvez en parler à n’importe quel joueur, Gasset, c’est extraordinaire. Là, Jean-Louis étant numéro 1 à Saint-Etienne, Laurent s’est proposé mais Jean-Louis était numéro 1. Ensuite, Jean-Louis a voulu se retirer un petit peu mais là il revient. Il aurait donné son accord à Lolo pour repartir ensemble. La donne est complètement différente. Si le duo repart, je pense qu’il va y avoir des opportunités que des clubs vont saisir […] L’ambiguïté, elle est là. Lolo, c’est un mec qui est très influencé par Ferguson. Et ça en France, ça a du mal à passer, avec les joueurs et la culture française, sauf dans les grands clubs où des joueurs ont connu l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie… Par contre, dans des clubs moins importants, effectivement, cette méthode-là a marché un petit peu à Bordeaux et après ça lui a explosé à la gueule. Si tu vas en Angleterre, ce que fait Gasset dans un vestiaire en France, il ne peut pas faire la même chose donc ça peut refroidir des grands clubs par rapport à ça […] Ou alors, il va falloir qu’il prenne quelqu’un de plus que Jean-Louis, parce que Jean-Louis, c’est quelqu’un de prépondérant. D’où l’intelligence de Laurent Blanc d’avoir pris un mec comme ça. Il le sait il a des lacunes Lolo mais ces lacunes sont comblées par Jean-Louis et Jean-Louis a des lacunes qui sont comblées par celles de Lolo. C’est vraiment un duo qui marche, mais en Angleterre, je ne suis pas sûr que Jean-Louis puisse s’exprimer […] Moi, ce qui m’a frappé quand même, c’est que partout où il est passé, les joueurs ils sautent sur un mec. Ils ne sautent pas sur Lolo, ils sautent sur Jean-Louis. Ça veut dire beaucoup de choses. Quand tu fais des fêtes avec Jean-Louis, tu es mort de rire, tu ne fais jamais la gueule. Jean-Louis, c’est extraordinaire… ».