Nicolas Paolorsi : “Si les américains étaient arrivés avec leur fameux projet de trading, avec Bordeaux sur le podium, je pense que personne ne serait en train de tirer à boulets rouges sur cette direction-là”

Nicolas Paolorsi, correspondant RMC, est revenu sur les Girondins Leaks, dévoilés par les Ultramarines il y a quelques jours.
« C’est un conflit qui remonte à bien longtemps. Cette histoire des Girondins Leaks, ça a été des enregistrements qui ont fuité de réunion de travail. Les Ultras s’en sont servis pour dénoncer des choses. Il y avait des choses qui étaient moins graves que d’autres. On a surtout retenu la sortie d’Antony Thiodet qui est une des grosses cibles des Ultras, qui parlait du chômage partiel en mentionnant le fait que ses collaborateurs travaillaient alors qu’ils étaient sous le régime du chômage partiel, ce qui est illégal. On a réussi à avoir une réaction de lui vendredi soir dernier, où il dément totalement, où il dit qu’il s’est mal exprimé, que ça a été une maladresse de sa part, que ses salariés n’ont jamais travaillé alors qu’ils étaient sous le régime du chômage partiel. Ces Girondins Leaks rentrent un peu dans cette volonté des Ultras de se séparer de cette direction, de voir le club prendre une autre tournure. Maintenant, Frédéric Longuépée, pour ça, il est assez clair, il a dit qu’il ne démissionnerait pas. C’est un conflit qui est en train de vraiment durer. C’est le combat des Ultras, je veux bien l’entendre, c’est une gestion de leur club qu’ils n’ont jamais connue, c’est quelque chose qui ne rentre pas du tout dans leur vision avec ce côté foot-business et plus trop de place au sportif. Et surtout, c’est un club qui n’a pour l’instant pas de résultats. Si les américains étaient arrivés avec leur fameux projet de trading, avec Bordeaux sur le podium, je pense que personne ne serait en train de tirer à boulets rouges sur cette direction-là. Ils essayent de se séparer de cette direction en faisant pression sur King Street, sur la mairie. Quand tu as le maire de la ville qui dit qu’il veut rencontrer les actionnaires, alors qu’il y a eu des lettres de signées entre les deux parties, c’est que c’est quelque chose qui est en train de prendre un impact majeur au-delà du foot. De toute manière, cette guerre, on n’en voit pas trop l’issue. D’un côté tu as les Ultras qui vont aller jusqu’au bout de leur contrat et ça se comprend. Ils ont pris une position et ils vont y aller, jusqu’au bout. Et de l’autre côté tu as Frédéric Longuépée qui est conforté par son actionnaire pour le moment, et qui dit qu’il ne démissionnera pas. Il va falloir continuer à vivre comme ça ».
Game Of Foot