Gustavo Poyet : “Si j’étais propriétaire de Bordeaux, que je veux vendre, je ne vais mettre 20M€ sur un joueur. Je comprends bien ça. Le problème, c’est que j’étais au milieu. Personne ne s’est mis à ma place”

    Il y a bien une chose pour laquelle on peut être d’accord avec Gustavo Poyet : sa présence aux Girondins de Bordeaux s’est faite dans un mauvais timing, celui de la longue phase de rachat du club. “Oui, le timing n’était pas tellement bon pour moi, c’est vrai. Si on avait su que M6 restait propriétaire ou si on savait que les américains allaient acheter, ça aurait été plus facile pour moi. C’est sûr que ça n’a pas aidé mais il n’y a pas de responsables. C’est une situation de rachat, ça dure beaucoup de temps, mais c’est sûr que ça n’a pas aidé”.

    L’ancien coach bordelais parla de Nicolas De Tavernost, représentant du précédent actionnaire des Girondins de Bordeaux, M6. “J’ai rencontré 5-6 fois M. De Tavernost, la relation était professionnelle, il n’y avait pas de problèmes. Et je l’ai dit plus d’une fois, je la comprenais très bien, sa situation. Moi, si j’étais propriétaire de Bordeaux, que je veux vendre et partir, je ne vais mettre 20 millions pour acheter un joueur. Sinon, ça serait fou ! Donc, je comprends bien ça. C’est logique, normal. Le problème, c’est que moi, j’étais au milieu. Le plus important dans ce genre de situation, c’est qu’il faut se mettre à la place de la personne que tu as devant toi. Si toi, tu es au top et tu te mets dans la position du président, du dirigeant et le mec va parler dans la presse… Il faut comprendre que c’est lui qui va mettre la tête là-dedans et tu as besoin de le comprendre. Le président a besoin de comprendre par exemple le directeur sportif, qui va être le responsable pour les joueurs qui arrivent. Et le directeur sportif, il faut qu’il se mette à la place de l’entraîneur, car c’est le mec qui va entraîner les joueurs qu’il a amenés. Et l’entraîneur doit se mettre à la place du joueur. Si tout le monde fait cette progression à la fin, ça marche. Personne ne s’est mis à ma place. Ils pensaient que l’objectif était d’être compétitif tous les jours et finir dans le Top 5. Je ne pense pas qu’il y ait un entraîneur qui aurait fait mieux que ce qu’on a fait, en finissant 6ème, alors que je ne sais pas encore aujourd’hui comment on a fait. Et l’année d’après, tu finis 14ème. Tu ne peux pas ça. Tu veux continuer à minimum maintenir, voire améliorer. Mais je pense que c’était ça, personne ne s’est mis à ma place”.

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