Gustavo Poyet : “On est allé à Metz pour ‘les tuer’, on avait la mentalité pour tout gagner. La célébration, on avait l’impression d’avoir gagné une coupe ou le championnat”

Gustavo Poyet a inculqué un très bel état d’esprit à son groupe lors de son passage aux Girondins de Bordeaux, réussissant, contre toute attente, à le qualifier pour la Ligue Europa. Il y eut notamment de grands matches avec des buts et du spectacle, comme face à Lyon à domicile, ou Montpellier et Saint-Etienne à l’extérieur.
“Il y a des matchs qui sont vraiment spéciaux. On savait bien que l’on avait un petit problème : quand on prenait un but, il était quasiment impossible pour nous de renverser la situation. C’est incroyable parce que quand on l’a fait face à Lille chez nous, c’était un match important pour nous et ça a été un déclic pour nous. On s’est dit qu’on pouvait tout faire. On peut même jouer de meilleurs matchs à domicile, comme le match exceptionnel que l’on a fait chez nous contre Paris, même si on a perdu. Le groupe a vraiment eu un déclic, c’est entré dans la tête des joueurs et tout le monde a dit que l’on était monté d’un niveau. C’était vraiment incroyable la mentalité du groupe quand on jouait à l’extérieur. A Montpellier, à Saint-Etienne, le dernier match à Metz, c’était spécial Je sais que pour Metz c’était fini pour eux mais nous, on avait besoin de gagner de deux buts, que l’on devait attendre d’autres résultats. On était allés là-bas pour « les tuer ». On avait à ce moment-là la mentalité pour tout gagner. A mon arrivée, je regardais le classement dans les journaux et je me disais « mmh, personne ne parle de Bordeaux ». On parlait de Saint-Etienne, Nice, Montpellier et personne ne pensait à nous. Et petit à petit, on a gagné 3 points, plus 3 points, plus 3 points… Le groupe très fort mentalement.
Nous avions, nous, supporters, cette sensation qu’il ne pouvait rien nous arriver. L’ancien coach bordelais revient également sur ce dernier match à Metz, remporté 0-4
“Tous les jours, il y a quelque chose de nouveau. Il faut comprendre ce qui avait été fait à Bordeaux, ce dont on avait besoin, ce que les supporters demandent, pour arriver à cette connexion avec eux. C’est pour ça que je veux toujours me rappeler la célébration à Metz, même si c’est difficile à dire ça quand on parle d’un club comme Bordeaux. C’est vrai que quand on se rappelle de la célébration, on avait l’impression d’avoir gagné une coupe ou le championnat. J’espère que tout le monde va me comprendre, mais en janvier, on était dans une position délicate, le groupe n’était pas formé pour se sauver de la relégation. Alors qu’on a réussi à se qualifier en Europa League, de cette manière, et personne n’attendait ça de nous. C’était vraiment quelque chose d’important pour nous, pour le groupe. On a fait une petite célébration dans le coin, avec les supporters. On a attendu tous ensemble à la fin du match, Malcom avait un téléphone et tout le monde essayait de regarder le résultat de l’autre match. C’était comme si on était arrivés à quelque chose d’important. A ce moment-là, comme entraîneur, tu te dis que tu as franchi une étape de plus. Maintenant, on a besoin de maintenir ça et de continuer à évoluer. C’est pour ça que ça a été difficile pour moi par la suite. Parce que quand tu arrives quelque part et que tu as fait un travail qu’il faut reconnaître, alors tu te dis qu’ils vont vraiment pousser pour continuer et atteindre le top 5”.
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