Christophe Dugarry : “J’aurais aimé qu’on puisse être en connexion. On ne l’a jamais été, je crois sincèrement, ou très peu. Je pense qu’il aurait pu m’amener très haut”

Christophe Dugarry est revenu sur une partie de sa carrière, lorsqu’il était à Marseille et plus particulièrement sur un match entre Marseille et Montpellier, 0-4 à la pause, qu’il a débuté sur le banc. L’ancien bordelais est alors sollicité par Rolland Courbis pour entrer en jeu et change le cours de la rencontre en marquant deux buts et en délivrant une passe décisive.
“Déjà je sors de la Coupe du Monde où je me suis blessé, je m’étais claqué face à l’Arabie Saoudite. Je pense que je ne suis pas à 100%. Et puis Rolland était toujours dans son idée de faire du turn-over. J’avais dû jouer le match précédent, donc celui-ci je me repose. Après, cette année pour moi fera partie de mes meilleures années. J’ai adoré cette année à Marseille, avec les joueurs. Il y avait une telle ambiance entre nous, une symbiose. On jouait aux cartes, à la pétanque, on bouffait quasiment tous les midis ensemble. On avait un super groupe, une super équipe. Rolland a été quelqu’un de très important dans ma carrière. Ca fait partie de mes regrets peut-être aussi, Rolland, qu’il ne m’ait pas compris et que je ne l’ai pas compris. Même s’il a été quelqu’un de très important, on s’est souvent accroché. Il a souvent eu des doutes sur moi. Moi, j’en ai eu beaucoup sur lui. Quand il a dit des trucs sur moi, il a rapidement pensé que le foot, je n’en avais rien à foutre, que je n’étais pas suffisamment concerné, appliqué, concentré, qu’à un moment où un autre, il ne pouvait pas me faire confiance. Moi, j’en ai aussi un peu souffert. J’ai toujours eu de l’admiration pour Rolland. Quand je l’avais comme entraîneur, j’adorais sa façon se coacher, j’adorais comment il était, c’était un super coach. Mais j’aurais aimé qu’on puisse être en connexion. On ne l’a jamais été, je crois sincèrement, ou très peu. Mais ça m’a manqué. Je pense qu’il aurait pu m’amener très haut”.