Réaction
Daniel Riolo : « Il a répond à Hurmic par courrier comme à un clébard. Le maire a parfaitement le droit de dire ‘dégage, tu n’as rien à foutre là !’ »

Daniel Riolo a commenté la réaction du
syndicat des clubs après l’intervention du nouveau maire de
Bordeaux Pierre Hurmic sur les problèmes actuels
aux Girondins.
« Les syndicats se sont insurgés. Si le concurrent de Pierre Hurmic avait été élu, il aurait fait la même chose. Donc je pense que et l’un et l’autre ont raison. C’est un dossier compliqué. Passionnant à décrypter. Que l’intervention du politique ait toujours existé, ça c’est une réalité. Est-ce qu’elle doit exister ? Est-ce qu’elle a déjà existé de façon aussi claire et nette, à tel point qu’un maire dise ‘virez moi le Président parce qu’il n’est pas bon’, je n’en ai pas souvenir que ça se soit passé de cette façon. En tout cas pas publiquement. Que le politique intervienne, c’est fréquent. Quand Première Ligue et l’UCPF s’insurgent… Le club de foot c’est une entreprise privée comme une autre, mais en fait pas vraiment comme une autre. Je l’ai répété 1000 fois, il y a une dose et une part de service public dans un club de foot. Il y a les gens de la ville qui y vont, le club porte le nom de la ville, le club de foot n’est pas encore une franchise, parce que souvent les clubs utilisent souvent des installations de la ville… Très souvent on a dénoncé quand le politique intervenait parce qu’il n’intervenait pas toujours à bon escient. C’est à géométrie variable et chaque cas doit être étudié. Mais là en l’occurrence, si on a un président qui est 100% brouillé avec les supporters, les gens ne vont plus au stade, le club donne une image catastrophique de la ville… Le maire ne peut pas ne pas dire quelque chose, il ne peut pas ne pas intervenir. Ce sont des bordelais qui ont le lien passion, tu ne peux pas le casser, le couper. Le problème, c’est que Hurmic lui avait envoyé une lettre récemment quand ça n’allait pas, et Longuépée lui a répondu comme à un clébard. Il n’était pas encore maire, donc il s’est peut-être dit ‘l’autre tocard il ne sera jamais maire, je lui réponds comme une bouze’. Le problème c’est qu’il parle à tout le monde comme à des larbins, que plus personne à Bordeaux ne peut le voir. Il n’est pas bordelais, pas propriétaire du club, il est président délégué ! Le maire a parfaitement le droit de dire ‘dégage, tu n’as rien à foutre là !’ ».