Paul Bernardoni : “Ce qui a fait tilt c’est que quand un coach ne te fait pas jouer, tu te dis : « ok, ça arrive ». Mais quand il y en a un deuxième, puis un troisième, tu comprends que ce n’est pas forcément le coach”

Paul Bernardoni, dans Ouest-France, est revenu sur sa situation de gardien numéro 3 aux Girondins de Bordeaux, alors qu’il avait été recruté pour être le numéro 1. C’est une grande remise en question qui eut lieu lorsque les entraîneurs successifs ne l’ont finalement pas fait jouer.
“Je suis devenu une tête de gondole ! Cela fait trois ans maintenant que je suis n° 1. Mais j’y pense encore tous les jours. Parce que ça m’a beaucoup appris. Quand je suis parti de Bordeaux, si on peut perdre sa place en raison de ses performances et là, c’est le terrain qui parle, je m’étais juré de ne jamais refaire les mêmes erreurs. C’est-à-dire subir la situation. Je ne me remettais pas en cause, j’étais jeune (18 ans). J’arrivais le dernier à l’entraînement et repartais le premier parce que tu penses que tout est injuste. Je me suis remis en question. Et je pense que ça se voit dans ma trajectoire. Dans ce cheminement de carrière, je prends le parti de jouer. Parce que j’ai trop souffert de ne pas le faire. (…) Ce qui a fait tilt c’est que quand un coach ne te fait pas jouer, tu te dis : « ok, ça arrive ». Mais quand il y en a un deuxième, puis un troisième, tu comprends que ce n’est pas forcément le coach. C’est qu’il y a autre chose. J’ai pris ce parti-là. Je me suis entouré. J’ai regardé un documentaire sur Jonny Wilkinson pour travailler mon jeu au pied. C’est mon axe de progression n° 1. Je suis fan de Gregory Coupet, un monstre de travail, une référence. J’ai suivi mon chemin en le balisant de ces étapes. Qui font partie de moi, maintenant”.