Alain Dussaut : “Contre les Néerlandais du Vitesse Arnhem dans le vieux stade Chaban-Delmas, quand on a vu ces golgoths hooligans débarquer, on s’est dit qu’on allait ramasser”

    Alain Dussaut, stadier au Matmut Atlantique lors des matches de Girondins de Bordeaux et auparavant à Chaban-Delmas, s’est exprimé à propos de son métier et livre un de ses souvenirs lorsque les Girondins évoluaient encore à Chaban-Delmas

    “Agent de sécurité, c’est un métier plus complexe qu’il n’y paraît et physiquement beaucoup plus exigeant qu’on ne l’imagine […] Le premier contact du stadier avec le public, c’est la palpation. Dans une enceinte de 40 000 spectateurs, on effectue entre 500 et 1 000 palpations à raison de 30 à 40 secondes par personne. Tête-cou-tronc puis membres inférieurs jusqu’aux chevilles. Il faut descendre vite le long des corps. La palpation, c’est de la génuflexion permanente. Celui qui ne fait pas attention à son hygiène de vie finit par avoir des lombalgies, des douleurs aux épaules, à la coiffe des rotateurs ou aux genoux. Et quand il fait un froid glacial comme parfois dans ce Matmut ouvert aux quatre vents, cela ajoute à la fatigue. Ou quand la tension monte d’un cran quand on reçoit un gros club, le PSG, Marseille ou le grand rival, Nantes. Je me souviens d’un match européen contre les Néerlandais du Vitesse Arnhem dans le vieux stade Chaban-Delmas (en novembre 1998). Quand on a vu ces golgoths hooligans débarquer, on s’est dit qu’on allait ramasser. Or dès que la tension se rajoute au travail physique, cela devient compliqué. Crispations, somatisations, exacerbations de pathologies…”.