Alain Giresse : “Platini regroupait tout en un et personne ne contestait cela. C’était un leader technique et moral, un capitaine quoi”

    Champion d’Europe en 1984 avec l’Equipe de France, Alain Giresse a accepté de revenir pour So Foot sur le triomphe des hommes d’Hidalgo. Il a répondu aux déclarations de Michel Platini accusant les bordelais de “ne jouer qu’entre eux”.

    Comment dire… On était quand même quatre sur le terrain, et ça fait presque la moitié de l’équipe. Ça, c’est des raccourcis à la Michel ! Moi je profitais de Jean Tigana à Bordeaux toutes les semaines, et je me servais de Bernard Lacombe, donc forcément, on avait des repères… On ne peut quand même pas dire qu’il en a souffert au final, il a quand même marqué neuf buts pendant cet Euro. […] Le poids de Platini dans l’équipe ? Il y avait une reconnaissance de ce qu’il était et ce qu’il était capable de faire. C’était un leader technique et moral, un capitaine quoi. En 1998, le leader technique c’était Zidane, mais le leader moral, c’était Deschamps. Platini regroupait tout en un et personne ne contestait cela. En plus, il avait une détermination folle, une capacité de relancer les ambitions… Au fur et à mesure du temps, chacun s’est apprécié dans l’équipe. On a tous démontré qu’on était là pour l’intérêt général ; c’est ce qui nous préoccupait. Michel Platini était conscient de ce qu’on lui apportait mais on était aussi conscient de l’inverse. C’est une évidence. Personne n’était bridé, tout le monde a su s’exprimer.