Giovanni Castaldi : “Les supporters, si tu es bidon sur le terrain et qu’en plus tu leur retires leurs racines, c’est normal qu’ils pètent un câble !”

    Lorsqu’on évoque les Girondins de Bordeaux ces derniers temps, l’on pense forcément aux revendications des supporters, à savoir la disparition des valeurs du club, de son identité. Giovanni Castaldi, journaliste la Chaine L’Equipe et RTL, a parlé de l’importance pour lui des supporters au sein d’un club, et de leur “mission”, celle d’être les garants de l’histoire, de l’identité d’un club.

    “Les supporters font quelque part partie de l’âme d’un club, et ça c’est tout à fait normal, ils donnent beaucoup pour leur club. Mais je vais faire un parallèle, qui n’a rien à voir avec le sportif. Si tu prends ce qui s’est passé au PSG avec le changement de logo, le fait qu’on ait tout misé sur ‘Paris’, on a réduit le nom puisqu’avant c’était le Paris Saint-Germain, là tu ne vois vraiment que ‘Paris’. Il y a eu ce qui s’est passé dans les tribunes, l’impression que le club devient une multinationale… Au final, les supporters parisiens, si parfois ils sont un peu mécontents, ils sont obligés de reconnaitre que ce qui se passe ça marche, et qu’aujourd’hui la marque du Paris Saint-Germain est une marque très forte à l’international. Le problème à Bordeaux, c’est que tu as des changements, et que tu te retrouves à être bidon sur le plan sportif. C’est toujours pareil, pour faire accepter ce genre de changement aux supporters au niveau du logo, de mettre en avant Bordeaux, parce qu’il y a une vision différente pour le club et la marque, il faut que le sportif suive […] Ce que je dis, c’est qu’un projet marketing et communication, il ne peut être viable que si le terrain ça suit. C’est comme le LOSC, ils ont changé de logo, etc. On est dans un monde digital, où la communication est hyper importante. Mais les supporters, si tu es bidon sur le terrain et qu’en plus tu leur retires leurs racines, c’est normal qu’ils pètent un câble ! Par contre, si les résultats sont là, que Bordeaux joue la Champions League, qu’il y a des joueurs attrayants, qu’il y a un fond de jeu, un vrai projet cohérent, je pense que la pilule passerait un petit peu mieux. On peut retourner le problème dans tous les sens, la finalité c’est que c’est la dictature du résultat. Parfois, – et je ne veux pas enfoncer Monsieur Longuépée – il y a un moment où tu peux avoir les meilleures idées du monde, faire le meilleur Powerpoint du monde, si tu es bidon sur le terrain, tu vas te faire pourrir ! C’est toujours pareil”.

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