Alain Roche : “A l’arrivée, Jules Koundé a eu raison. Le club aussi. Les clubs français n’ont pas vocation à garder leurs meilleurs joueurs, du moins un laps de temps, deux ou trois ans”
Pour France Bleu Gironde, Alain Roche a répondu à la question de son rôle au niveau de la formation des Girondins de Bordeaux. Le club tentera t-il de converser plus longtemps ses meilleurs jeunes, à l’inverse de Jules Koundé et Aurélien Tchouaméni ?
« Le plan, c’est un peu comme tous les clubs français, de s’appuyer sur ce qui se fait chez les jeunes, tenter de les développer pour qu’ils deviennent des joueurs professionnels […] Tous les clubs espèrent garder leurs joueurs, mais à un moment vous ne pouvez pas non plus les retenir. Ces garçons-là, il y a eu une corrélation entre les désirs du club et les leurs. Ils vous appellent et qu’on met plusieurs millions d’euros sur la table, difficile de retenir un joueur qui est aux Girondins, pour avoir un épanouissement supérieur. A l’arrivée, Jules Koundé a eu raison. Le club aussi. Les clubs français n’ont pas vocation à garder leurs meilleurs joueurs, du moins un laps de temps, deux ou trois ans. C’est le marché qui veut ça. Vous devez former, faire de la post-formation, et pour permettre de survivre, vendre vos meilleurs joueurs à l’étranger puisque vous ne pouvez pas lutter contre eux. Même Paris perd ses meilleurs jeunes, cela peut arriver à tout le monde. Le principal quand on fait de la formation, c’est de former des joueurs à devenir professionnels. Si c’est dans votre club tant mieux, mais s’ils réussissent ailleurs, les éducateurs ont fait leur part du travail aussi ».