François Grenet : “Je choisis Bordeaux parce que c’est le plus près de la maison en fait (rires)”

    Sur GirondinsAnalyse/Twitch, François Grenet, l’ancien latéral des Girondins de Bordeaux, est revenu sur son arrivée au sein du centre de formation des Girondins de Bordeaux.

    « A l’époque, quand j’arrive en 89, Bordeaux est toujours le club référence en France. Marseille commence à arriver, mais c’est le Bordeaux de Claude Bez… Bordeaux rafle tout et fait venir les meilleurs joueurs français. Ce n’est pas un club formateur, c’est un club où il y a des moyens, où les meilleurs joueurs viennent, et il n’y a pas beaucoup de place pour les joueurs formés au club. Ou s’il y en a c’est pour les tout meilleurs, comme Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu, pour dire à quel niveau il fallait être pour s’imposer à Bordeaux à l’époque. Je choisis les Girondins, j’ai plusieurs touches avec des clubs de D1 et D2, pour intégrer leur centre de formation. Je crois que j’en ai une quinzaine. Nantes, Saint-Etienne, Toulouse, le Matra Racing… Je choisis Bordeaux parce que c’est le plus près de la maison en fait (rires). Je voulais faire du rugby, j’ai grandi dans cet environnement à Bayonne. J’adorais le sport, avec mes cousins c’était notre exutoire. On était compétiteurs, c’est surement comme ça qu’on s’est forgé ce mental. Mais je voulais faire mes études, et jouer en première à l’Aviron Bayonnais en rugby. Par contre, j’avais des ambitions, comme celle d’être international. J’avais un oncle qui était le papa de Vincent Etcheto, et il nous canalisait. Il nous disait de ne pas venir au rugby trop tôt, parce qu’on n’avait rien à y apprendre. Le fait de rester au foot allait nous faire travailler notre vision de jeu et notre jeu au pied, ce qui aurait servi après au rugby. Donc il nous conseillait de ne pas aller au rugby avant 13-14 ans. Je rongeais mon frein… Et au bout d’un moment, à cet âge-là, je fais les sélections au foot… Je sais qu’il y a une équipe de France qui se dégage des suites des inter-ligues. Je dis à mon père qu’il y a une équipe de France : ‘c’est simple, si je n’y suis pas, je bascule au rugby’. Et j’en suis… Il y a un tournoi dans la foulée, je finis meilleur joueur, et c’est de là que tout part. Tous les clubs me sollicitent l’été qui suit. Je saisis Bordeaux. C’est pour ça que je viens à Bordeaux en 89. Ce n’est pas un gage de réussite mais c’est l’affect, le confort affectif ».

    Puis lors de la saison où Bordeaux est rétrogradé administrativement, il a la chance de pouvoir jouer. Il s’est également exprimé sur ce passage de sa carrière.

    « C’est notre chance pour notre génération… Cet aléa, ce pépin de la rétrogradation fait que le club n’a plus les moyens qu’il avait avant, et bien évidemment il repart de zéro… On ne peut plus faire comme avant, on est obligé d’attirer des joueurs aguerris, et de faire confiance aux bons et meilleurs joueurs du club. Je tombe dans cette génération ».