René Girard : “Est arrivée à Vauvert une Bentley, où le nez était à l’entrée de Vauvert et le derrière à la sortie de Vauvert (rires). C’était Claude Bez qui venait me chercher”
Sur GirondinsAnalyse, René Girard s’est souvenu de son transfert aux Girondins de Bordeaux. Et comme souvent dans ce genre de souvenir, il y a du Claude Bez.
« Cela faisait déjà deux-trois ans que Didier Couecou et le Président Bez voulaient m’engager. Les deux premières années ça ne s’est pas fait, et la troisième année le Nîmes Olympique avait besoin d’argent. J’ai signé quatre ans aux Girondins. Les joueurs étaient déjà partis en stage, ils étaient à Aix-les-Bains où on est d’ailleurs retourné avec Aimé pendant dix ans parce qu’on y travaillait bien. Et en plus on gagnait, donc il y avait un peu de superstition. Est arrivée à Vauvert une Bentley, où le nez était à l’entrée de Vauvert et le derrière à la sortie de Vauvert (rires). C’était Claude Bez qui venait me chercher pour m’emmener à Aix-les-Bains. A Vauvert, une Bentley, il a dû en passer deux depuis que je suis né (rires). C’était la même, celle quand il est venu me chercher, et celle quand m’a ramené (rires). On est donc allés à Aix-les-Bains. Quand je suis arrivé, on a traversé la salle… Quand on parle d’étiquette, j’avais fait des misères à Gigi, et quand vous traversez comme ça, on retrouve des gens contre qui on a joué, et on ne se connait pas trop… J’avais traversé cette salle, je n’osais pas trop regarder, j’ai gagné ma chambre, et j’ai attendu le lendemain (rires). Après, ça a été une longue amitié qui s’est liée avec tout ce groupe. On n’avait pas que des grands footballeurs, on avait des mecs humainement qui étaient… Pour faire ce qu’on a fait pendant dix ans, il fallait vraiment avoir des gens humainement très fiables »