Ludovic Obraniak : “Je ne sens pas de révolte, de caractère, des garçons qui vont taper du poing sur la table”

    Ludovic Obraniak, sur GirondinsAnalyse, a été interrogé sur l’impact que la situation actuelle, extra-sportive, du club peut avoir sur un joueur actuel des Girondins de Bordeaux.

    « Bien sûr que la situation doit jouer. Quand il n’y a pas de pilote dans l’avion… On n’est plus comme à l’époque où on était entourés de joueurs issus de la formation, comme Marc Planus, Matthieu Chalmé… Quand il fallait recadrer les choses dans le vestiaire, ces mecs-là prenaient la parole, et personne ne moufetait. Mais il y avait aussi le Président, qu’on ne voyait que de temps en temps, mais quand il venait, on savait qu’il fallait regarder les godasses, et ne pas commencer à la ramener. Il y avait une autorité. Il y avait aussi une atmosphère… Il n’y a plus d’univers Girondins, comme l’a dit Jean-Louis Gasset, et qu’il a connu lors de son premier passage, comme moi… Arriver une heure avant, partager un café, lire les journaux, se chambrer, faire un peu de muscu, un petit tennis-ballon, aller manger au Château le midi. Le Château, en fait, c’est le cœur des Girondins, c’est ce qu’il faut comprendre. Je l’avais vite compris. C’est là où tout se passe. Si tu gagnes le Château, alors les choses peuvent bien se passer. Si tu ne le gagnes pas, ça peut devenir très compliqué. Et des gens n’ont pas compris ça… Je ne sais pas ce qui est instauré, mais on ne sent pas une âme dans cette équipe, des joueurs qui ont envie de partager des choses ensemble. Je ne sens pas de révolte, de caractère, des garçons qui vont taper du poing sur la table. Nous, on avait ça, mais on avait des mecs qui avaient une légitimité. Aujourd’hui, qui a ça dans cette équipe pour pouvoir prendre la parole et remonter les bretelles à tout le monde ? Je ne vois pas grand monde ».

    Retranscription Girondins4Ever