Laurent Brun : “Il faut le dire, Claude Bez est mort tout seul, dans son coin, abandonné de tous”

    Laurent Brun, dans Podcastine, deuxième podcast d’une série de cinq, traitant des années 80, s’est remémoré qui était l’ancien Président des Girondins de Bordeaux, Claude Bez.

    « Le Président, certains diront controversé, d’autres fou, ou d’autres encore visionnaire génial… C’est un peu tout ça à a fois Claude Bez, il avait tout vu avant tout le monde. Claude Bez était imprégné par les Girondins de Bordeaux, il en a fait une marque. Gaëtan Huard me disait qu’il avait été le premier à donner une tenue de club aux Girondins, ça ne se faisait pas. Claude Bez, c’était une grande gueule, un dur au cœur tendre, quelqu’un qui bousculait les journalistes, qui avait pensé aux droits TV avant tout le monde… C’était quelqu’un dont s’était inspiré Jean-Michel Aulas pour faire ce qu’il a fait à Lyon. Claude Bez était imprégné et n’a fait ce qu’il a fait que pour la grandeur des Girondins de Bordeaux […] Toutes ces années après, on n’a pas encore tous les tenants et aboutissants. Néanmoins, il a fauté. A priori, c’était dans l’intérêt supérieur du club, et pas dans le sien, d’après les recherches qu’on a pu effectuer. Toutefois, il a été sanctionné. Les Girondins de Bordeaux finissent la saison 90-91 dans le ventre mou du championnat, sachant qu’à deux journées de la fin ils peuvent encore jouer l’Europe. Ils sont sanctionnés parce qu’on s’aperçoit qu’au niveau financier il y a eu des problèmes. Il y aura donc un procès. Les Girondins seront rétrogradés administrativement en seconde division. Il faut savoir qu’on a encore à Bordeaux un effectif de stars à cette période. Il y en a quelques-unes qui restent au club, qui vont relever le défi en seconde division. Il y a des jeunes pousses qui arrivent et qui ont commencé à montrer le bout de leur nez comme Bixente Lizarazu, Christophe Dugarry, et des joueurs comme Gaëtan Huard qui rejoignent le club, et qui tentent ce challenge. Mais Claude Bez a aussi été lâché par les politiques, lui qui était soutenu par le maire de Bordeaux Jacques Chaban Delmas. Il s’est retrouvé tout seul. Il était aussi super intendant de l’équipe de France, et il faut le dire, il est mort tout seul, dans son coin, abandonné de tous. C’est une fin tragique humainement, mais aussi par rapport à tout ce qu’il a apporté au club et au football français ».

    Retranscription Girondins4Ever