Romain

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    Réaction

    Ludovic Obraniak : “Les Ultras, je les soutiens. Les Ultramarines ont eu un comportement exemplaire. Quand on achète un club, qu’on soit mécène, un mec de la région ou autre, le club ne t’appartient pas”

    Ludovic Obraniak, chez AS Foot, a tenu à délivrer un message aux supporters ultras, et notamment ceux des Girondins de Bordeaux, les Ultramarines.

    « J’ai une pensée pour les Ultramarines notamment, et d’autres. C’est un moment difficile pour eux, ils sont souvent stigmatisés ces derniers temps, notamment par les clubs, où il règne un espèce de snobisme. Ce n’est pas de bon ton d’avoir des gens qui crient et qui manifestent leur passion à l’intérieur des stades. On voudrait que le supporter se déplace sur le curseur spectateur pour pouvoir vendre des places plus chères, et en faire un business… Je ne viens pas de ce foot-là. Les Ultras, je les soutiens, parce qu’ils ont toujours, dans tous les clubs où je suis passé, eu le rôle de 12ème homme. Quand on était nuls, ils nous ont accompagnés, ils nous donnaient de la force d’aller chercher des trucs qu’on ne pensait même pas aller chercher. Il ne faut pas qu’ils lâchent. J’ai trouvé que les Ultramarines avaient eu un comportement exemplaire. Quand on achète un club, qu’on soit un mécène, un mec de la région ou autre, le club ne t’appartient pas. Il appartient à tout le monde, aux supporters, à n’importe qui. On a besoin d’avoir des gens qui animent les stades. Ces gens-là, il faut qu’ils soient toujours là. Il ne faut que des gens fassent de notre passion un business, et tuer complètement les émotions. Les supporters nous manquent parce qu’on a envie de voir de l’ambiance dans les stades […] Il faut revenir à des choses importantes, à savoir des valeurs, l’ADN des clubs, les gens ont besoin de ça. En ces moments difficiles, les gens ont besoin de se retrouver, de pouvoir s’identifier à des joueurs, une institution, un président. C’est leur soupape. Il y a des gens qui souffrent, ils se sentent seuls. Parfois, les clubs, pour eux, c’est comme la famille. Il ne faut pas laisser ces gens sur le bord de la route. Il faut retrouver cette proximité, revenir à ce qui fait l’histoire… Il faut de nouveau raconter une histoire, et ne pas effacer le passer pour essayer de crédibiliser le futur projet. Prendre l’histoire d’un club dans sa globalité c’est le respecter et l’honorer, et le sublimer.  J’espère qu’on arrêtera d’avoir des présidents délégués, fantômes, qui ne sont là que pour ramener des VIP… »

    Retranscription Girondins4Ever