Daniel Riolo : “Quand Brest a marqué, j’étais heureux. J’étais content qu’ils retournent le match de 0-1 à 2-1. Il n’y a pas de QI collectif développé ensemble à Bordeaux”

    Après avoir vu la rencontre entre le Stade Brestois et les Girondins de Bordeaux, Daniel Riolo a eu une réflexion sur le standing des deux clubs, et la finalité du jeu que chaque équipe propose.

    « J’ai trouvé que ce match était révélateur de notre Ligue 1, de là où il faudrait aller. On avait reçu Dall’Oglio, on sait comment veut jouer Brest. Au coup d’envoi, on a un petit, Brest, qui exploite ses petits moyens. Moi qui me bats depuis des années en disant que ce n’est pas une affaire de moyens quand tu veux bien jouer ou pas… Et en face, tu as ce qui doit être le second chapeau de la Ligue 1 mais qui ne l’est plus, avec un budget bien plus important que Brest, avec des joueurs… On l’oublie peut-être mais à Bordeaux, il y a des internationaux. Le gardien Benoit Costil, Laurent Koscielny, avec un gros salaire, Hatem Ben Arfa avec tout ce qu’on dit de lui. D’ailleurs, penchez-vous sur les stats, tous ceux qui m’ont fait chier pendant des semaines et des mois… Il n’empêche que quand il n’est pas là, Bordeaux gagne, et quand il est là Bordeaux gagne moins… Bref, fin de la parenthèse. Tu as d’autres mecs – l’idée n’est pas de taper dessus, c’est ce qu’on leur met comme statut – le petit Yacine Adli. Bon, centre de formation du PSG, beaucoup d’attentes autour de lui… Ce n’est pas qu’il a un statut, mais il y a une forme d’attente. Et il y en a quelques-uns comme Rémi Oudin, 10M€ le transfert, c’est important quand même. Nicolas De Préville, qui a un très bon salaire, qui ne joue plus beaucoup, mais bon. Jean-Louis Gasset, en ça, ça me déçoit Bordeaux, ça ne joue pas. Et de l’autre côté, tu as des mecs qui, en QI football, sont beaucoup plus développés, une équipe qui joue collectivement… Faivre, etc. Ça tourne, ça joue au foot. Ce qui m’a étonné dans ce match c’est qu’à un moment, Brest, je voyais qu’ils n’y arrivaient pas, et c’est dur pour une équipe qui essaye de faire quelque chose… J’ai senti sur certains visages ‘ah, ça fait chier, on essaye et on n’y arrive pas’. Si la spirale se casse, c’est une équipe qui peut glisser vers le fond du classement. Et quand ils ont marqué, j’étais heureux. J’étais content qu’ils retournent le match de 0-1 à 2-1. C’était mérité. Tu as une équipe qui essaye de jouer, qui a un projet, des bons gars. Les bordelais n’ont rien proposé. Ils avaient été bons contre Lyon sur la mi-temps… Ils étaient sur une dynamique de résultats positifs, mais ce n’est pas tout le temps. Un peu de temps en temps. Parce qu’il y a des mecs dans cette équipe qui peuvent être bons mais qui ne le sont pas tout le temps, qui ne jouent pas ensemble. Il n’y a pas de QI collectif développé ensemble, à l’inverse de Brest. Si notre championnat connait de grosses difficultés financières dans les mois et années à venir, je crois que le modèle ça ne doit surtout pas être Bordeaux, mais Brest. Ils travaillent sur les gars qu’ils prennent, ils essayent de développer une idée de jeu… Les brestois veulent tous regarder Brest jouer, ils sont tous fiers de leur équipe. A Bordeaux, c’est un sur deux… Entre ceux qui sont en embrouille avec la direction, ceux qui sont fâchés avec cette équipe très irrégulière, avec certains joueurs qui ne se bougent pas assez le cul… Les supporters bordelais sont très partagés ».

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever