Florian Brunet : “Je trouve que c’est une très belle tradition. Il ne faut pas le voir que par le prisme de la motivation de ce match. Vous verrez que le discours qu’on aura samedi, ça ne sera pas que sur Marseille”

    Sur ARL et Top Marine et Blanc, Florian Brunet est revenu sur la genèse de la rencontre entre les joueurs des Girondins de Bordeaux et les supporters, ayant lieu chaque année avant Bordeaux-Marseille. Le porte-parole des Ultramarines explique qu’il n’y a vraiment pas que cette rencontre qui compte dans la saison.

    « Il faut que les gens arrêtent de dire n’importe quoi. En ce moment, on n’a plus que les réseaux sociaux pour avoir un semblant d’existence, puisqu’on est totalement privés de stade. Mais il faut arrêter de croire que Bordeaux-Marseille, c’est la seule obsession qu’on a dans l’année. Ce n’est pas du tout ça l’histoire. L’histoire, c’est qu’on a commencé à aller voir les joueurs pour cette occasion-là en 2005, et c’était un Bordeaux-Marseille extrêmement important puisque si on le gagnait, on était maintenus. C’est aussi cette année-là qu’on a empêché Marseille d’aller en Ligue des Champions. On s’est sauvé, et en même temps on a empêché Marseille d’aller en Ligue des Champions, et il y avait eu une ambiance extraordinaire. On a commencé à aller voir les joueurs à cette époque-là. 2005, on sort d’une crise supporters-joueurs, avec aussi celle des années 2000. Quand Jean-Louis Triaud est arrivé, il y a eu une période d’observation, et des accrochages assez violents. Pendant plusieurs années on ne s’était pas parlé, et petit à petit chacun avait fait un pas vers l’autre. Les choses s’étaient nettement améliorées. 2005, c’est le début de cette période de très bonne entente entre le club et les Ultramarines, avec évidemment plus tard le parcours en Ligue des Champions, les Quinconces, Adieu Lescure évidemment… Mais c’est vraiment symptomatique d’un travail en commun, dans l’intérêt du club. A partir de 2005, c’est venu pour ce Bordeaux-Marseille très particulier, et c’est une tradition qui est restée. Mais il faut bien que les gens comprennent que ce n’est pas uniquement pour motiver les joueurs pour Bordeaux-Marseille… Evidemment, si on peut tenir cette invincibilité, tenons-là, on ne va pas faire exprès de perdre pour finir cette invincibilité… Mais il n’y a pas que ça. C’est aussi la rencontre annuelle entre les Ultras, l’équipe et le staff. On voit bien que dans la période actuelle, les joueurs, sans les supporters, ce n’est pas possible, et l’inverse aussi évidemment. Donc c’est nous, ensemble, qui faisons ce spectacle qui est le football. Ces gens-là qui travaillent chacun de leur côté, les uns sur le terrain et les autres dans la tribunes, doivent à un moment, au moins une fois par an, se parler, et faire le point de l’évolution sportive, du club, de l’attitude, des messages qu’on veut faire passer… Je trouve que c’est une très belle tradition. Il ne faut pas le voir que par le prisme de la motivation de ce match. Vous verrez que le discours qu’on aura samedi, ça ne sera pas que sur Marseille. On est dans une situation particulièrement inédite et difficile à vivre. Imaginez un jeune de 19-20 ans, qui a commencé sa carrière depuis un an, il ne sait même pas ce que c’est que de jouer dans un stade de Ligue 1, de jouer au foot devant des supporters. A un moment, il faut redonner de la contenance, que tout le monde se retrouve, parce qu’on se manque beaucoup. On a beaucoup de choses à dire samedi, et évidemment pas que sur Marseille ».

    ARL

    Retranscription Girondins4Ever