Christophe Monzie : « Connaissez-vous un seul salarié dans une seule entreprise au monde, qui a envie de se dépasser pour son entreprise, quand on lui fait comprendre que c’est un fardeau, qu’il coûte trop cher ? »
Christophe Monzie, dans Top Marine et Blanc, est revenu sur le mercato, qu’il juge raté, des Girondins de Bordeaux, et qui aurait participé à ces problèmes au sein du groupe bordelais.
« On est en plein dedans, on est arrivé au moment où il faut se poser les vraies questions sur le recrutement, les besoins qu’avaient très clairement définis Jean-Louis Gasset, sur la perception qu’a le propriétaire du club, des joueurs aussi qui jouent aux Girondins de Bordeaux. Il ne faut pas oublier que ce sont des américains, ils ont des méthodes américaines, et aujourd’hui les Girondins de Bordeaux, c’est avant tout un produit dérivé, une vitrine, pas une entreprise humaine faite de chair et de sang, qui a le droit d’avoir des états d’âme, de souffrir, d’avoir du doute. Cette année ce n’est pas simple avec le Coronavirus, parce qu’on joue dans des stades vides… Il arrive à un moment après 7 mois de compétition où on est là pour faire du spectacle, ce sont des hommes, ils ne sont pas infaillibles aussi. Mais vu de l’autre côté de l’Atlantique… Ce mercato hivernal a été un désastre sur le plan du mental. Tous les entraineurs que j’ai vus défiler à Bordeaux, tous nous ont dit ‘vivement que le mercato soit fini’. Jean-Louis Gasset n’a pas fait exception à la règle. Pendant cette période, on parle juste gros sous, juste de vendre de la chair à monnayer. On avait l’impression qu’il fallait dégraisser, et on n’avait que ce mot-là à la bouche. Les joueurs coûtaient trop cher. Connaissez-vous un seul salarié dans une seule entreprise au monde, qui a envie de se dépasser pour son entreprise, quand on lui fait comprendre que c’est un fardeau, qu’il coûte trop cher ? ».