Didier Poulmaire : “Mes conclusions n’étaient pas terribles. Si tu cherchais le siège social de GACP en France… Ils avaient pris une boite de domiciliation à La Défense”

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    Didier Poulmaire s’est remémoré le rachat des Girondins de Bordeaux par King Street à l’époque, où il avait été consulté par certains politiques.

    « Il y avait des élus qui se posaient des questions, qui voulaient savoir ce que le montage valait. Mes conclusions n’étaient pas terribles. La DNCG peut contrôler et se penche quand même sur la transaction, mais elle n’a pas un pouvoir d’investigation très développé. Ils contrôlent ce qu’ils peuvent contrôler avec les éléments qu’on leur donne. Dans ces opérations, on voit qu’il y a un décalage entre la sophistication des fonds, de ce qu’ils sont capables de faire, et le niveau de ceux qui examinent, comme les collectivités et même le vendeur. Les fonds se présentent avec une cascade de structures, donc tu ne sais pas en fin de compte qui est celui qui contrôle et d’où vient l’argent. S’il y a une responsabilité de M6 ? Ils sont vendeurs, donc à la limite, ils sont bien contents de s’en tirer. Il y avait des contraintes au niveau du groupe, il fallait vendre le club. Ils ont vendu, mais je ne pense pas qu’ils étaient si soucieux que ça de savoir qui ils avaient face d’eux. Si tu cherchais le siège social de GACP en France… Ils avaient pris une boite de domiciliation à La Défense, donc quand tu allais à l’adresse, tu avais une boite aux lettres. Là où on se fait balader, ces que ces fonds arrivent et montrent toutes les sommes qu’ils gèrent, et toutes leurs participations. GACP avait listé les lignes de participation qu’ils avaient dans plein de sociétés aux Etats Unis. Sauf que ce n’est pas leur argent, ils ne font que gérer. C’est là où il y a de l’amateurisme des vendeurs par exemple »

    RMC

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