Pierre Hurmic : “Ca manque pour le moins d’élégance. On est en mauvaise posture mais j’ai bon espoir que les Girondins retrouvent leur panache”

Pierre Hurmic a rappelé qu’il s’était toujours opposé au rachat des Girondins de Bordeaux par King Street, qualifiant le départ de fond d’inélégant.
« Ca manque pour le moins d’élégance, et cela prouve bien que King Street n’était pas du tout intéressé par l’aspect sportif mais uniquement l’aspect financier. Je faisais partie de ceux qui pensaient que c’était un coup financier, et que si ça ne rapportait pas, ils n’hésiteraient pas à s’en dégager à la première occasion ; ce qu’il a fait avec aussi peu d’élégance. Nous avions eu un débat à l’époque avec Alain Juppé, et mon prédécesseur considérait que ce rachat était dans le sens de l’histoire. Je m’étais insurgé contre cette vision en disant qu’il n’y avait aucune fatalité, et que c’était à nous, politique, de temps en temps, à chercher à influencer le sens de l’histoire. Le fait que des clubs de football soient rachetés par des fonds de pension, ne me paraissait pas être un gage de stabilité économique et sportive pour nos équipes de football. Ce qui s’est passé depuis deux ans l’a largement prouvé […] J’ai toujours pensé que ce n’était pas un club de foot qu’ils venaient acheter, mais une marque. Quand j’avais vu Monsieur DaGrosa, il ne parlait jamais de foot mais que de Bordeaux, de faire rayonner Bordeaux… Il était subjugué par le nom Bordeaux. Il n’a pas réalisé qu’à la clé il y avait un club de foot avec un actif, un passif, une saison sportive à gérer. Il ne parlait pas de projet sportif, c’était tout à fait secondaire. Mais Bordeaux n’est pas qu’une marque. On est en mauvaise posture mais j’ai bon espoir qu’en se tenant tous le même discours, on peut arriver à faire en sorte qu’il y ait un repreneur sérieux, durable, et que les Girondins de Bordeaux retrouvent leur panache ».