L’analyse de cette rencontre est simple, nous avons eu dimanche la confirmation que ce groupe n’a malheureusement aucun mental. Cette équipe sera peut-être dans quelques semaines la plus grande risée de toute notre histoire. Nous ne pouvons pas nous cacher derrière le contexte, cela fait près de 3 mois que l’on voit les mêmes prestations.

Plus que le résultat, c’est la honte, car notre club est en lambeaux sur le terrain comme en dehors. On attendait un match d’hommes, Paul Baysse l’avait dit la semaine dernière à la fin de la rencontre contre Monaco : “Face à Lorient, nous n’aurons pas d’excuses”. Tu as raison. Plus qu’une “nouvelle cartouche” que nous venons de griller, comment se relever encore une fois après une telle bouillie. Le score aurait pu être plus sévère sans la maladresse des lorientais dans le dernier geste ou grâce à notre poteau.

Les Flops : l’ensemble de l’équipe (0) sauf Benoit Costil (5,5)

Quand on est mené 3-0 au bout de 30 minutes contre un adversaire direct (17ème au classement) lors d’un match presque couperet, tu as toujours des difficultés à voir du positif. Pire encore, un calme absolu dans ce marasme, pas de réaction, d’énervement que ce soit sur le terrain, sur le banc, dans les tribunes où les joueurs semblaient faire “bronzette”.

Le seul qui semblait connaître l’horaire de la rencontre était notre portier Benoit Costil (5,5). Bien entendu, sur le 3ème but, il est mal positionné et sa rencontre est loin d’être parfaite, mais il fait deux énormes parades en 1ère mi-temps et il harangue ses troupes, essaye vainement de les réveiller de leur sieste. Un tout petit signe d’un joueur exemplaire, dernière lueur “positive” d’un amoureux de notre maillot au milieu de mercenaires. Les mots sont durs mais ils sont la parfaite représentation de ce qu’on a pu voir et ressenti cet après-midi-là.

Tristesse, honte, sont les mots qui reviennent trop souvent dans nos bouches de supporters semaines après semaines….

A noter pour finir sur une note un peu moins dramatique :

Le retour de Samuel Kalu nous a fait du bien devant notamment dans la percussion où Hwang Ui-Jo est bien trop seul et depuis trop longtemps. On espère que le nigérian en a terminé avec ses pépins physiques car nous aurons besoin de lui pour les 4 dernières rencontres.

L’entrée des jeunes Sekou Mara et le premier but d’Issouf Sissokho qui montrent par leur envie qu’ils méritent peut-être autant de défendre notre place en Ligue 1 que certains autres joueurs qui jouent semaine après semaine sans rien apporter sur le terrain.

Paul Baysse a indiqué que “l’équipe n’allait rien lâcher” à la fin de la rencontre. On préfère en sourire. On est navré mais ce discours, on l’a assez entendu. Les paroles ne sont validées que par les actes. Dans ce domaine, le match des lorientais est un exemple à suivre pour notre équipe. Le jeu a primé sur l’enjeu pour l’équipe de Christophe Pélissier.

De notre côté et depuis plusieurs mois, on recherche un semblant de direction ou d’idée dans nos productions mais toujours pas la moindre éclaircie. E si on y ajoute aucune envie dans l’impact, dans le don de soi, alors pas la peine d’attendre la sentence administrative. Enfin, quel signal donné à un potentiel acheteur, qui se positionnera réellement avec ce risque de plus en plus palpable de la rétrogradation ?

Car pendant que Bordeaux se fait marcher dessus à Lorient, Nantes l’emporte à Strasbourg après avoir été mené. Déjà la semaine dernière, leur valeureuse seconde période contre les Lyonnais aurait mérité au moins un petit point supplémentaire. Nîmes n’a pas complétement abdiqué non plus, perdant à nouveau 2-1 après un match courageux.

Le courage, la détermination, voilà ce qui différencie ces deux équipes de la nôtre, nous pourrions non seulement être dépassé par l’une de ces 2 équipes mais également pas les deux et descendre en Ligue 2 sans même passer par les barrages.