René Girard : “Le foot me fait vivre, pas seulement financièrement. Il me fait vivre dans le bonheur, avec ma famille, mes enfants”
René Girard est revenu sur son statut d’entraineur d’expérience dans un club qui est jeune de structure. “Complètement ! C’est bien trouvé. Un vieux parmi les jeunes. (il réfléchit) Mais je ne me sens pas vieux. Mieux, je me sens jeune ! Si je me levais le matin en me disant : ‘Oh con, qu’est-ce que je vais faire de ma journée ?’, mais ce n’est pas le cas. Quand je descends de mon village à Vauvert (Gard), il y a la tondeuse à passer, je monte sur le tracteur… Tant que ma santé me le permet – j’ai été épargné, je touche du bois – ça vaut le coup. On a perdu notre Bruno Martini, beau garçon, costaud qui, tout d’un coup, s’en est allé (décédé le 20 octobre 2020, à 58 ans). On a la chance d’être en bonne forme, de faire encore ce qu’on aime à soixante-sept balais. Mais je ne veux pas qu’on se rende compte un jour que je me traîne ! Tu n’as pas le droit de faire un métier comme ça pour finir à la rue. À 17 ans, j’ai signé mon premier contrat. Je trempe dedans depuis cinquante ans. Le foot me fait vivre, pas seulement financièrement. Il me fait vivre dans le bonheur, avec ma famille, mes enfants”.