Vincent Romain : « S’il y a redressement judiciaire, à ce moment-là King Street perd complètement la main sur le club. Le tribunal de commerce et le mandataire décideront du meilleur projet de reprise »
Vincent Romain, journaliste Sud Ouest, a ,dans le Sportcast du journal, fait le point sur la procédure et l’ordre des choses quant au rachat des Girondins de Bordeaux.
« King Street a toujours la main. Ils ont sollicité la Banque Rothschild pour les aider à trouver un repreneur, parce que leur but est d’essayer de s’en sortir, si possible, en encaissant quelques millions encore. C’est très improbable mais pourquoi pas. Ils ont mandaté cette banque pour recevoir les offres des repreneurs intéressés. La banque commence à recevoir les repreneurs intéressés, qui ont ainsi accès aux grosses données du club, à savoir combien s’élève le déficit de la saison et des saisons à venir. On sait que la saison prochaine, ce sera entre 50 et 60M€. Ca permet au repreneur de présenter les grandes lignes des projets, les personnes qui incarnent ces projets, et surtout comment ils sont financés. La banque fait une espèce de tri entre les repreneurs sérieux et moins sérieux. Le 24 mai, soit le lendemain de la dernière journée de championnat, s’ils ne jouent pas de barrages, il y aura l’ouverture de la data room, qui est en fait l’ensemble des données financières du club. Cela permettra aux repreneurs sérieux d’affiner leurs offres, de savoir exactement combien il faut mettre pour reprendre le club et assurer un train de vie ensuite. Au final, s’il n’y a pas d’accord entre King Street et un repreneur intéressé, et par ailleurs avec les créanciers et notamment Fortress, le club sera placé en redressement judiciaire. Il ne faut que ce redressement intervienne avant la fin de la saison sinon il y a une pénalité de 15 points qui est infligée aux Girondins, et donc une relégation. Ce ne sera a priori pas le cas. S’il y a un redressement, il n’interviendra qu’une fois la saison terminée. Et s’il y a redressement judiciaire, à ce moment-là King Street perd complètement la main sur le club. Le tribunal de commerce et le mandataire décideront du meilleur projet de reprise, sachant que la priorité sera de préserver autant d’emplois que possible, ainsi que la pérennité de l’entreprise ».