Alain Anziani : “Il y a une sorte d’élimination qui se fera selon la capacité des repreneurs à nous convaincre qu’ils nous apportent des garanties suffisantes”

Alain Anziani, Président de Bordeaux Métropole, a répondu à la question suivante : “Si le racheteur des Girondins de Bordeaux ne convient pas à la Métropole, peut-elle s’opposer à son rachat via garanties ?”. La réponse est évidemment non mais les politiques croient réellement en leur pouvoir d’influence.
« Nos marges de manœuvre sont de deux natures. La première c’est l’influence que nous pouvons exercer. La seconde c’est un verrou que nous possédons. L’influence que nous pouvons exercer, les repreneurs qui sont venus nous voir, nous ont tous à peu près dit qu’ils ne s’engageraient pas s’il y avait une opposition des collectivités territoriales. Ce sont des mots, mais c’est aussi pour nous des engagements. Ensuite, il y a ceux que nous ne connaissons pas. On ne peut parler que de ceux qui se manifestent. Je pense qu’on peut avoir un pouvoir moral. Tout le monde comprend le message que nous avons fait passer. Le second point, c’est qu’aujourd’hui si un investisseur venait en oubliant l’épisode qui vient de se passer depuis la fin de M6, il aurait raté quand même quelque chose. On voit bien que tous les repreneurs essayent d’avoir une base locale, que ce soit avec le vin, ou des anciens joueurs. C’est ce que j’appelle le pouvoir d’influence. Et ensuite, on a un verrou, la garantie. Si un repreneur ne nous accorde aucune garantie, il est évident qu’on refusera. Il y a une sorte d’élimination qui se fera selon la capacité des repreneurs à nous convaincre qu’ils nous apportent des garanties suffisantes. C’est à la fois beaucoup, et à la fois peu, c’est la grandeur de ce genre d’exercice »