Aucune des parties n’aurait un intérêt à un redressement judiciaire, mais le risque existe toujours bel et bien

    Si les Ultramarines ont alerté depuis deux jours sur cette possibilité – qui existe toujours dans les faits, comme en atteste le communiqué du club en guise de “coup de pression” pour qu’une offre sérieuse soit faite rapidement – on imagine mal un redressement judiciaire en guise de conclusion de cette nouvelle série dont on se serait bien passé. Le principal groupe de supporters des Girondins de Bordeaux a voulu mettre en avant l’importance d’un dossier bien ficelé et sérieux et pour cela, évidemment, cela requiert du temps. Ainsi, en mettant médiatiquement en avant ce débat, et en sollicitant Pierre Hurmic, ils mettent devant leurs responsabilités le tribunal de commerce et le mandataire ad hoc, afin qu’ils ne prennent pas une décision trop hâtive.

    Seulement, il est bon de rappeler qu’aucune des parties n’a un intérêt à un redressement judiciaire. D’abord, le Football Club des Girondins de Bordeaux qui pourrait ainsi prendre la direction de la Ligue 2, voire plus bas. Ensuite King Street, qui perdrait la main sur la vente du club, et aurait une image désastreuse dans son domaine de compétence. Et enfin et surtout Fortress, qui tirerait un trait sur sa créance, avec un taux de près de 10%. Comme annoncé par Frédéric Longuépée lors du premier communiqué du club il y a désormais un mois, King Street a provisionné les dépenses et les salaires jusqu’en juin. Le temps presse. Et pourtant, il en faut pour constituer un dossier solide pour que le FCGB passe la DNCG et soit dans les meilleures dispositions possibles pour la reprise sportive qui aura lieu… le 29 juin.

    En attendant, Florian Brunet en appelle encore à la vigilance.

    “Frédéric Abitbol peut avoir une influence néfaste et accélérer les choses. Nous répétons qu’il faut du temps pour ficeler l’offre et il peut refuser d’en donner… C’est aussi l’intérêt de Frédéric Longuépée de pousser au redressement judiciaire donc tant que la partie n’est pas finie il faut rester vigilant… Il était important de braquer les projecteurs sur ceux qui peuvent appuyer sur le bouton RJ. Il faut du temps et cette procédure inutile l’empêche…”.

    Le porte-parole des Ultramarines a longuement insisté ces dernières heures sur la volonté de Frédéric Longuépée, selon lui, d’aller jusqu’en redressement judiciaire. “Le club, en l’occurrence encore Longuépée, pousse au RJ pour favoriser le dossier Quillot qui n’attend que cela !”. Didier Quillot, justement, a dans L’Equipe assuré du contraire. “Je suis tellement contre que je suis le seul à avoir déposé une offre ferme et définitive chez Rothschild lundi soit pour sauver le club”. En attendant, comme Gérard Lopez et Pascal Rigo, son offre n’a pas satisfait le FCGB. Enfin, King Street.