Florian Brunet : “On n’a pas connu cette situation depuis 30 ans, depuis 91. Il y a encore une lueur, l’espoir existe encore”

Florian Brunet a resitué les enjeux de ces prochaines heures sur RMC hier, rappelant qu’il faut encore laisser du temps, et ne surtout pas déclencher la procédure de redressement judiciaire.
« A travers moi, c’est toute l’inquiétude des supporters bordelais que je vais essayer d’exprimer. L’heure est vraiment grave, on est vraiment à un point d’étape crucial. Les heures sont très inquiétantes et très graves. On n’a pas connu cette situation depuis 30 ans, depuis 91. On est à peu près dans la même situation. On essaye d’être partie prenante. Cet espoir-là existe encore. Il y a encore une lueur. La dette, ce n’est pas tellement ça le fond du problème. Il y a aussi comment on continue, et comment on fait redémarrer ce club, avec une masse salariale, et un nombre de salariés totalement surdimensionnés par rapport aux capacités du club. C’est ce qui complique la réalisation des envies de chacun. Mais il y a un projet qui est soutenu par tout l’environnement du club, les supporters, la mairie de Bordeaux, le Club Scapulaire… Ces gens-là soutiennent un projet qui est entré en négociations quasi-exclusives vendredi, et qui n’envisage pas le redressement judiciaire. Tout ce qu’il demande, c’est quelques jours de délais. Le temps compte, l’échéance arrive. Mais tant qu’il reste une possibilité de laisser ces gens travailler et d’arriver enfin à mettre sur la table l’argent nécessaire et à trouver un accord avec King Street, il faut entretenir cette possibilité. Il faut à tout prix éviter le déclenchement du redressement judiciaire. On a d’un côté un mandataire ad hoc qui souhaite continuer de discuter, et avec qui ça se passe plutôt bien. A côté de ça, on a des communications du club qui nous inquiètent beaucoup. On sent qu’il y a comme une envie quelque part de pousser au redressement judiciaire. Le problème est d’assurer les futurs déficits, de trouver une solution pour cette masse salariale. Les parts de King Street ne valent déjà plus rien, on parle de la dette. C’est aussi une occasion pour nous de faire un appel, que tout le monde se mette autour de la table et agisse d’une manière intelligente. King Street est responsable d’une grande partie de cette dette. Ils doivent admettre qu’il faut qu’ils s’assoient sur le maximum de cette dette, quelque chose en rapport avec leurs responsabilités. Bien sûr que le déficit structurel était aussi de la responsabilité d’M6. Mais King Street a la responsabilité du doublement de la masse salariale joueurs, d’un tiers de salariés en plus. Le trou créé par King Street est monumental. Et le repreneur, quoi qu’il arrive, devra assumer cette masse salariale d’une manière ou d’une autre totalement démentielle. C’est lui qui va devoir s’en occuper. C’est bien là le problème »