Vincent Chaudel : “Là, on demande à Gérard Lopez d’assurer les erreurs passées, c’est en partie ça le problème”

Vincent Chaudel, économiste du sport et fondateur de l’Observatoire du sport business, s’est exprimé sur le rachat des Girondins de Bordeaux par Gérard Lopez.
« Il y avait urgence. Le club était en respiration assistée. Le risque était la fin du mois… Pour en avoir discuté avec François Ponthieu, l’ancien Président de la DNCG, il y a des points d’ombre dans ce dossier. Les premiers points d’ombre c’est de dire que le principe de la DNCG est de s’assurer en début de saison que les clubs seront en capacité de finir la saison en honorant les charges, les salaires, et les factures prestataires et fournisseurs. S’il y a un doute, la DNCG demande des garanties. Le football français a loupé le sujet de la garantie au niveau de Mediapro. Si les Girondins de Bordeaux étaient en risque de cessation de paiement, c’est qu’il y avait un sujet de garanties. Normalement, la garantie fait que si le club est en difficulté, c’est au propriétaire d’assumer. De ce que je comprends dans les discussions que j’ai pu avoir d’autres dirigeants de clubs ou membres de la DNCG, actuellement, vu le contexte du moment, il y a de longues discussions pour ces sujets de garanties. Oui, King Street aurait dû aurait dû honorer ses garanties. Même s’ils voulaient se défaire du club, et le vendre, ils auraient dû le vendre dans un état acceptable, charge au nouveau repreneur d’assurer la suite. Là, on demande à Gérard Lopez d’assurer les erreurs passées, c’est en partie ça le problème »