François Ponthieu (ex DNCG) : “Je crois beaucoup à l’implication des supporters dans la vie du club, pour conserver l’identité locale comme celle de Bordeaux”
François Ponthieu, qui a été le Président de la DNCG pendant plusieurs années, s’est exprimé sur le futur passage des Girondins de Bordeaux devant le “gendarme financier du football”. Il avoue également ne pas comprendre comment King Street n’a pas tenu sa promesse d’engagement – comme demandée d’ailleurs par Didier Quillot – sur l’obligation de remettre les comptes à zéro.
« S’il y a des fonds d’investissement qui interviennent, pourquoi pas, ce sont des sociétés comme les autres. Après, je suis aussi passionné de football, les supporters ont toujours leur mot à dire et je pense que c’est bien, même s’ils ne sont pas actionnaires des clubs. C’est quand même eux qui sont là depuis toujours, je crois beaucoup à l’implication des supporters dans la vie du club, pour conserver l’identité locale comme celle de Bordeaux […] Il y a juste une chose qui me perturbe un peu. J’ai quitté la DNCG il y a plus de dix ans, et ce qu’on faisait à l’époque, c’est qu’on demandait à l’actionnaire de référence de garantir une situation de capitaux propres positive au 30 juin de chaque année. Si c’est encore le cas, je pense que l’actionnaire qui vend a dû garantir exactement la même chose vis-à-vis de la SASP. Je ne comprends pas pourquoi la SASP n’actionne pas cette garantie. Il y a quand même une saison qui vient de s’écouler, il y a eu des engagements et des charges. C’est plutôt à celui qui s’en va de payer le montant qu’il doit pour laisser une situation nette positive à son successeur […] Pour moi, la DNCG a parfaitement rempli sa mission. Le but du contrôle financier est de s’assurer en début de saison que les clubs qui présentent un budget peuvent passer la saison. En l’espèce, Lille qui est en difficulté, a trouvé des solutions à ces difficultés. Le rôle des experts comptables de cette commission est d’analyser les besoins et de valider les budgets sur l’année à venir […] La DNCG n’a pas la capacité de contrôler la robustesse de l’actionnaire principal. Il faut l’actionnaire en question puisse présenter les preuves bancaires ou autres de sa solidité financière”.