Matthieu Chalmé : “Jean-Louis est une personne qui m’a donné envie d’entrainer. Nous, on rentrait sur le terrain avec lui, c’était un simple régal… Même un exercice pourri, il te donnait envie de le faire”

Matthieu Chalmé a t-il pour objectif de gravir les échelons, lui qui est au centre de formation des Girondins de Bordeaux, pour un jour coacher en professionnel ?
« Aujourd’hui, sincèrement, je ne me pose pas la question parce que je suis un tout jeune entraineur. J’ai eu la chance la première année quand j’étais adjoint de Philippe Lucas en tant que bénévole pour mon diplôme, de terminer avec les pros. Entraineur chez les pros, c’est un autre métier. Vous avez une telle pression au quotidien, que ce soit au niveau des résultats, de votre direction, des supporters, la pression médiatique… La durée de vie d’un entraineur en Ligue 1 c’est 18 mois. Est-ce que je suis armé aujourd’hui ? Je ne pense pas. C’est pour ça que je préfère continuer à apprendre. J’ai eu la chance d’être entouré au début de ma jeune carrière d’entraineur par Philippe Lucas, par Jean-Luc Dogon, par Pierre Espanol qui a beaucoup d’expérience. J’ai la chance de croiser Jean-Louis Gasset très régulièrement avec Ghislain Printant. Ces gens-là m’apprennent au quotidien, rien que le fait de les regarder, de voir ce qu’ils font, comment ils le font,… Jean-Louis est une personne qui m’a donné envie d’entrainer. Nous, on rentrait sur le terrain avec lui, c’était un simple régal… Même un exercice pourri, il te donnait envie de le faire. J’ai connu des entraineurs pour qui même un bon exercice, ils te donnaient envie de rentrer au vestiaire. Je suis en plein apprentissage, je prends du plaisir dans ce que je fais. J’ai la chance d’avoir un très bon staff en U19 avec qui je m’entends très bien. Pierre Espanol est pour moi, avec Philippe Lucas, meilleur entraineur de la formation aux Girondins de Bordeaux. J’ai la chance d’avoir un jeune préparateur physique mais très compétent et qui m’apporte beaucoup au quotidien, tout comme l’entraineur des gardiens. J’apprends, je prends du plaisir. Je compte passer mon diplôme pour entrainer en Ligue 1. Ce n’est pas ce que j’affectionne le plus de passer mes diplômes parce que c’est beaucoup de travail sur l’ordinateur, et c’est tout ce que je déteste (sourire). Et on verra si un jour l’opportunité se présente, j’y réfléchirai. Mais aujourd’hui je suis très bien dans mon club de cœur, mon club de toujours. Je transmets ce qu’on m’a appris, je redonne ce qu’on m’a appris, et surtout je fais passer les valeurs de notre club à nos jeunes. Je leur raconte aussi l’histoire des Girondins de Bordeaux, ce que représente le club. Ca a bien plus d’importance que de parler des fois tactique, ou physique. C’est important d’avoir des jeunes avec un état d’esprit irréprochable, qui soient prêts pour aller taper à la porte des pros le plus rapidement possible ».