Thibaud Leplat, enseignant en philosophie, s’est exprimé sur le modèle du trading qui, pour lui, ne peut pas être un projet de club de football, comme ce que va instaurer Gérard Lopez aux Girondins de Bordeaux. Pour lui, le FCGB sera confronté aux mêmes problèmes qu’avec GACP/King Street prochainement.

« Lens et Strasbourg sont des modèles de reconstruction. Il y a aussi un besoin de génération de certaines institutions et en particulier les clubs de football, qui ont parfois besoin de se régénérer. C’est terrible parce qu’il y a de la casse, des salariés… Là, à Bordeaux, on va avoir un repreneur, mais on va quand même avoir un plan social (salariés). Le football français est malade de ce genre d’aventurier, de ce gens de type qui joue sur une équivoque, qui fait semblant de connaitre le milieu du football, auprès d’investisseurs qui n’y connaissent pas grand-chose. Il a un très bon carnet d’adresses, il connait des fonds d‘investissement, il connait des gens qui n’y connaissent rien. Il parle le langage des banquiers avec les banquiers. Quand il va voir les footeux, il leur parle footeux. Sauf qu’il suffit de gratter un petit peu pour te rendre compte qu’il aime bien surtout dépenser l’argent des autres, et qu’il est assez peu concerné. J’aimerais bien qu’on m’explique comment tu peux reprendre un club de football sans avoir de projet pour ce club, si ce n’est vendre des joueurs. Le trading reste une logique d’épicier, même si j’ai beaucoup de respect pour les épiciers. Le football français est en train de mourir. Il n’y a pas de problème à vendre des joueurs, mais ça ne peut pas être un projet club. Un projet de club est quelque chose qui rassemble des gens autour d’une idée, ce n’est pas gagner de l’argent, essayer de ne pas mourir… Ca, ça fonctionne six mois, et ensuite le même problème se pose parce qu’à la première déconvenue – qui va arriver, je peux le signer – les mêmes problèmes vont se reposer, et peut-être de manière encore plus grave ».

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Retranscription Girondins4Ever