Cédric Carrasso : “Faire partir un joueur dans l’anonymat le plus complet… A un moment donné, sors-les ! Assume ! Viens me voir en janvier et dis-moi”

    Sur AS Foot, émission présentée et animée par Nando Chachalana, Cédric Carrasso est revenu sur sa sortie des Girondins de Bordeaux, qui n’a pas pu être honorée comme il se doit. L’ancien portier bordelais regrette que les décisionnaires ne l’aient pas informé avant la fin de la saison du fait qu’il ne serait pas prolongé.

    « Ca m’a fait mal et surtout de comprendre comment à un moment donné… (silence, il réfléchit). C’est comment, à un moment donné, tu prends la décision de faire partir un joueur dans l’anonymat le plus complet. En fait, il ne se passe rien. Ils ont tout voulu. Ils ont voulu se qualifier en Ligue Europa alors que j’ai fait une saison de dingue… Je m’arrache à tous les matches ne sachant pas ma situation, pour que le club se qualifie. Je joue mon dernier match en France après presque 500 matches, contre mon club formateur, dans mon stade des Girondins, et on ne me dit toujours rien… A un moment donné, sors-les ! Assume ! Viens me voir en janvier et dis-moi ‘Cédric, organise toi, à partir de la saison prochaine on ne peut plus parce que ta coupe de cheveux ne me convient pas, tu prends trop de place, tu n’es pas assez bon, ce que tu veux !’. Mais sors le truc ! Que je m’y prépare aussi… Ce qui m’a embêté, c’est qu’on ait enlevé ce côté humain, affectif. J’ai trouvé ça tellement nul. Tu ms dis les choses en janvier-février si tu as un problème, mais tu te comportes en homme, tu dis les choses… Il y avait des directeurs sportifs, des entraineurs, des présidents… A ce moment-là personne n’a osé venir. Mais pourquoi, en fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Je n’ai pas de hache, je ne vais pas tuer quelqu’un… j’étais juste footballeur, et je me régalais dans mon club. Ulrich est quelqu’un que je respecterai toute ma vie par rapport à la carrière qu’il a eue, à ce qu’il a fait… Mais… Je sais que dans le monde du foot il faut parfois tirer les bonnes cordes, ça marche comme ça. Mais je pense encore aujourd’hui qu’entre joueurs, anciens joueurs, et encore plus entre gardiens, tu peux parler. Tu peux discuter. Il n’y a rien de grave… Soulage ta conscience, dis quelque chose »

    Retranscription Girondins4Ever