Gustavo Poyet : “Le Club Med ? On me l’a toujours dit. La vie à Bordeaux est belle, et tellement belle que parfois on oublie qu’il faut gagner le week-end”

    Sur Girondins inside TV, Gustavo Poyet a été invité à s’exprimer sur l’image qui colle aux Girondins de Bordeaux depuis plusieurs années, à savoir celle du “Club Med”, ou de “La Belle Endormie”. L’ancien coach bordelais a acquiescé, expliquant ce qu’il a fait, avec le staff et les joueurs, pour y remédier lors de son passage au club.

    « On me l’a toujours dit, tout le temps. Les premières semaines, après avoir gagné les premiers matches, lorsqu’on parlait avec tout le monde au club, au Château, ils me l’ont dit. C’est là que je leur ai dit qu’on allait commencer à faire quelque chose de différent, au Château. On s’est mis d’accord avec les joueurs. Je leur ai dit : ‘je m’en fous de ce qui se passe à Bordeaux, dans la ville. Quand on rentre au Château, il faut que ce soit énergique, on ne peut pas s’arrêter, on a besoin de gagner. L’après-midi, je m’en fous de ce que vous faites, mais quand vous rentrez là, il n’y a pas de tranquillité, sinon il y a des problèmes’. C’est vrai que c’est quelque chose qui existe dans la ville, tout le monde est tellement tranquille, calme… La vie à Bordeaux est belle, et tellement belle que parfois on oublie qu’il faut gagner le week-end. On est arrivé à faire comprendre aux joueurs qu’on avait besoin de changer cette mentalité. Il y a la vie dans la ville, la vie de tous les jours, avec ta famille, mais il y avait aussi le matin à 10 heures. Je leur disais qu’à 10 heures, on était là. C’est une habitude à prendre. Si tu le fais tout le temps, tous les jours, à toutes les minutes, tu arrives à le faire. Je pense que c’était possible de changer cette mentalité. Mais même pour un joueur qui arrive, notamment pour les trois-quatre années de sa carrière, Bordeaux, c’est magnifique… Tu arrives dans un bon club, la ville est tranquille, on est à une demi-heure de la mer, à quelques temps de l’Espagne, à deux heures et demie à Paris… Ca, c’est un problème si tu ne fais pas quelque chose tous jours. J’ai réussi à le faire avec les joueurs. Mais quand je dis que j’ai réussi, je parle du groupe, du staff et des joueurs. Tu ne peux rien faire si les joueurs ne sont pas convaincus que c’est possible de le faire ».

    Retranscription Girondins4Ever