Aurélien Tchouaméni : “J’en discutais avec Jules (Koundé), si on avait su combien de joueurs parmi nous allaient finir professionnels, ça aurait été la guerre…”

Aurélien Tchouaméni a évoqué la complexité de devenir professionnel lorsqu’on évolue en centre de formation. Il y a beaucoup de candidats pour peu de places.
« C’est très compliqué de passer professionnel. Quand j’avais 12 ans, quand je m’entrainais à Bordeaux, les coaches nous disaient ‘les gars, travaillez vraiment dur parce qu’on peut vous dire qu’à la fin, il n’y en aura pas beaucoup qui auront ce qu’ils veulent’. Même quand j’allais à l’école, je disais que je voulais faire footballeur professionnel aux profs. Soit on me disait que ce n’était pas un métier, soit on me disait qu’il y aurait très peu de chance que j’y arrive. Inconsciemment, tu es un peu formaté. Ce n’est pas qu’on essaye de briser ton rêve, mais il y a beaucoup de personnes qui te disent que le domaine dans lequel tu essayes de performer, il est compliqué. C’est bien qu’on te le dise, mais pour être honnête, quand tu es petit, tu n’en as rien à faire. J’en discutais avec Jules (Koundé), si on avait su combien de joueurs parmi nous allaient finir professionnels, ça aurait été la guerre à l’intérieur. Quand on est au centre, on doit être 50-60, et ils se disent tous la même chose : qu’ils vont réussir, qu’ils vont passer pro. Sur 50-60, tu en as peut-être 2, 3, 4. Après, les quatre font des carrières au haut niveau, d’autres peuvent aussi jouer en CFA, ou avoir de belles carrières en National ou en Ligue 2. Mais franchement, c’est compliqué… ».