Nicolas Paolorsi : “A chaque fois sa justification était que Bordeaux perdait sur des erreurs individuelles. D’accord, mais on fait comment pour les limiter ces erreurs individuelles…”
Nicolas Paolorsi a fait un point sur la situation des Girondins de Bordeaux et notamment celle de Vladimir Petkovic.
« Le coach a été démis de ses fonctions lundi matin. La claque reçue à Reims a été très mal vécue par la direction surtout après un mercato hivernal qui avait relancé pas mal de choses, une dynamique positive, avec l’arrivée de quatre joueurs expérimentés dans le secteur défensif. Ce qui a frappé la direction, c’est l’apathie des joueurs bordelais et bien évidemment, ils se sont rendus compte de ce qui faisait la force de Vladimir Petkovic au départ, quand Gérard Lopez est allé le chercher, c’était son calme, son relationnel avec les joueurs. Mais désormais, ce n’est plus une force puisqu’il n’arrive plus à mobiliser et à bousculer cet effectif des Girondins. Ils ne se voyaient pas continuer avec lui. Le bilan, c’est le deuxième pire entraineur depuis l’après guerre au niveau du ratio points pris/matches disputés. Bordeaux est la pire défense d’Europe, 58 buts encaissés en 23 matches… Maintenant, ce qui nous intéresse, c’est l’entraineur qui va venir se mettre dans ce qui ressemble à un bourbier. Il y a plusieurs pistes qui ont été envisagées. Le profil, c’est un entraineur francophone, qui connait le championnat, et qui a de la poigne […] Ce n’était pas le problème principal de Petkovic, la communication. Il n’a jamais réussi à faire le lien, il s’est entêté avec un dispositif jusqu’à la fin, et en plus il a eu quelques circonstances atténuantes. On lui a imposé un préparateur physique pas top, puis les cas Otávio et Koscielny… Il est responsable de beaucoup de choses, mais pas que. Là, le problème, c’est que c’était vraiment le seul électrochoc, et le seul moyen d’essayer de redresser la situation ».
« On a l’impression qu’il n’a jamais tenté, qu’il n’a pas fait tout ce qu’il pouvait. Il n’a jamais essayé de changer de dispositif, de passer à trois derrière, de tenter des choses ! A chaque fois sa justification était que Bordeaux perdait sur des erreurs individuelles. D’accord, mais on fait comment pour les limiter ces erreurs individuelles… ».