Les dessous de la réflexion des dirigeants Girondins sur le choix du nouveau coach
Après trois jours de prises de contacts, d’entretiens téléphoniques, voire physiques, les dirigeants des Girondins de Bordeaux ont opté pour l’ex-entraineur du Stade de Reims, David Guion. Bien sûr, la longueur des « négociations » témoignent d’une incertitude, ou d’une volonté de ne plus se tromper, au choix. Gérard Lopez est décrit comme quelqu’un qui a un coup d’avance, mais il était évidemment déjà hors de question de débaucher un entraineur en place, ni de dépenser des sommes pharamineuses en termes de salaire avec déjà le paiement du départ de Jean-Louis Gasset et de son staff (environ 1.5 millions d’euros dès son arrivée au club), ainsi que le chèque de son propre échec, celui du recrutement de Vladimir Petkovic, qui pourrait coûter environ 4 millions d’euros.
Alors, les dirigeants bordelais ont opté, en premier lieu, pour des profils d’entraineurs libres. Forcément, l’on restreint les choix, mais l’on se donne de l’air financièrement parlant. Si David Guion fut l’élu – et était déjà dans la short-list cet été – peu d’options ont en fait été envisagées par la direction bordelaise.
Les noms qui se sont présentés à l’esprit des dirigeants bordelais, mais pour qui ce n’est pas allé bien loin
Il y eut évidemment Lucien Favre, avec qui Gérard Lopez rêve de travailler un jour, mais le suisse ne déroge pas à ses principes, celui de prendre une équipe en début de saison et de participer au recrutement. Puis, financièrement, c’est assez costaud. L’option Thierry Henry n’a jamais été évoquée même si nous savons que les deux personnes sont en contact depuis bien longtemps, et s’apprécient. La direction a probablement également pensé à Gustavo Poyet, qui s’est aussi proposé au club, directement pour par d’autres biais, preuve de son attachement au club au scapulaire, lui qui aurait aimé que la belle aventure se termine autrement. Laurent Batlles était tout naturellement dans les pensées de par son statut, le futur qu’on lui prédit, et ses compétences. L’ex-milieu de terrain bordelais n’a vraisemblablement pas été contacté, les dirigeants bordelais estimant que ce n’était pas le moment. C’est à peu près la même chose pour Didier Tholot qui avait pourtant un beau profil lui aussi, ayant en plus déjà connu ce genre de mission. Mais ce n’est malheureusement pas cette fois qu’un club de Ligue 1 lui donnera une chance, pourtant méritée. Le nom de Sabri Lamouchi est également sorti, mais plusieurs critères ont fait que les dirigeants bordelais n’ont pas creusé cette possibilité. Il y a enfin la piste menant à Jesse Marsch, comme rapportée par Sud Ouest, et que nous vous confirmons. Le quotidien régional explique « son absence de référence dans le championnat français » apparaissait comme un problème, ce à quoi nous ajoutons que cet entraineur souhaitait analyser la situation des Girondins plus en profondeur, alors qu’évidemment nous sommes dans l’urgence.
3 pistes ont été vraiment approfondies
Allons-y crescendo. Il faut savoir que la direction bordelaise est bel et bien, par son passif relationnel, en relation fréquente avec Joao Sacramento. Seulement, « ce n’est pas encore le moment », nous a t-on confié. En effet, bien qu’il soit décrit comme un « génie », il n’a jamais été numéro 1 dans un club, est encore jeune, et n’est pas forcément le profil idéal pour maintenir un club, mais plus pour participer à une construction. D’où l’idée de l’associer avec un coach d’expérience – déjà annoncé aux Girondins par ailleurs dans le passé – Claudio Ranieri, qui comblait tous les manques expliqués précédemment. Seulement, le contexte, l’incertitude que cela fonctionne rapidement, et le coût financier, ont fait que les dirigeants ont privilégié d’autres options.
David Bettoni, l’adjoint de Zinedine Zidane lorsqu’il fut au Real Madrid, a effet été très considéré depuis quelques jours. Des échanges ont bien eu lieu mais là encore, c’est son manque d’expérience en tant que numéro 1 qui aurait parlé. RMC avance une autre raison : « Bettoni proposait un projet à un moyen terme, alors que les dirigeants bordelais souhaitaient un ‘pompier de service’, un coach habitué à sauver des équipes à mi-saison ».
Le dernier dossier est évidemment celui de David Guion, qui est donc l’élu. Nous vous avions évoqué hier dans l’après-midi les raisons qui pousseraient les dirigeants bordelais à choisir cette option, qui correspond en fait au plus près à leurs attentes. Evidemment, l’on partirait sur un contrat d’un an et demi, preuve aussi que la leçon a été comprise.