Laurent Calippe raconte comment il a fait recruter Hwang Ui-Jo : “On voyait que c’était comme une pierre qui n’était pas polie”
Sur GirondinsideTV, Laurent Calippe, ancien recruteur des Girondins de Bordeaux pendant quelques mois, a réagi au fait que ce soit lui – mais également toute une cellule, car il ne veut pas s’accaparer tous les mérites – qui ait fait venir Hwang Ui-Jo au FCGB.
« Quel joueur j’ai fait venir aux Girondins ? Hwang. Je l’avais repéré en Corée, et pour la préparation de la Coupe du Monde. Je sentais qu’il avait quelque chose. On voyait que c’était comme une pierre qui n’était pas polie. C’est quelqu’un qui avait besoin d’être dégrossi techniquement parce qu’on voyait qu’il était ‘bateau’, mais il avait cet esprit coréen : ne rien lâcher, aller au bout des choses… ‘Je vais vomir à la fin du match et à la mi-temps mais je suis là. Et je vais progresser, je n’écoute personne, je travaille’. Je savais où il irait. Par contre, la seule chose que je n’ai pas comprise, c’est que Paulo Sousa a voulu le faire jouer sur le côté, Gasset aussi… Puis, à la fin, quand il a compris qu’il fallait le faire jouer en pointe, c’est marrant, il a réussi… C’est un mec, quand vous lui donnez de la confiance, il vous le rend au quintuple […] En plus, c’est un joueur qui n’est pas individualiste. S’il a l’opportunité de donner la balle, il va te la donner. C’est un joueur intelligent, qui a une belle frappe, qui peut frapper de loin. Il porte aussi sur une défense. Quand vous avez un mec comme Hwang pendant 90 minutes et que vous êtes défenseur central, je peux vous dire que ce n’est pas rigolo et que ça laisse de la place pour ceux qui sont autour […] J’étais allé faire un tour en Chine, et il y avait un coréen dans un club où un pote à moi était entraineur. J’étais resté une semaine là-bas, et il m’avait parlé de ce joueur, ça m’a interpellé. J’ai regardé des matches, j’ai vu sa régularité, son positionnement, et je me suis dit que c’était intéressant. Je ne l’ai pas lâché. Bordeaux l’a payé un peu cher parce qu’à l’époque, quand j’étais au début de la transaction, c’était 1M€ et un salaire beaucoup moindre qu’aujourd’hui. On l’a payé un peu cher, et je pense qu’il y avait des transactions qui n’étaient pas visibles… Mais bon, j’avais très bien compris […] En tout cas, c’est un joueur atypique, un joueur de devoir […] Si je suis fier de l’avoir fait venir ? Oui, je suis fier parce que j’aime beaucoup ce joueur, il a tellement de sincérité dans son jeu, il est humble, attachant. On l’a tellement coupé en 4 alors qu’on ne l’a pas exploité au poste dans lequel il jouait. C’est ce qui est dommage ».