Frédéric Roux : “Il a hérité d’un sacré chantier, il y a du boulot. Même si la saison est compliquée, j’ai envie de reprendre espoir”

    Pour « Les bons conseils du bet », Frédéric Roux a donné son sentiment sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux, et sa descente aux enfers depuis le rachat par les américains.

     « J’ai constaté comme tout le monde la lente dégradation du club au fil du temps. A mon époque, M6, qui était le propriétaire, mettait vraiment le club dans de bonnes dispositions. Mis à part le titre en 2009, le bilan est quand même difficile. Le club a été vendu à des investisseurs américains, pour moi le début de la fin. Ces gens-là ont fait beaucoup de mal aux Girondins, sportivement et financièrement. Sous la présidence de King Street, je pense que les valeurs du club ont été bafouées. Mais à l’époque, est-ce qu’il y avait d’autres repreneurs ? Après, on sait très bien que les fonds de pension américains ne se soucient pas du sportif, le but était de faire du fric. La grosse erreur est d’avoir cru que l’argent pourrait venir sans les résultats sportifs. La stratégie business sans la stratégie sportive est vouée à l’échec. Maintenant, il faut regarder ce que Gérard Lopez va pouvoir faire. Il a hérité d’un sacré chantier, il y a du boulot. Même si la saison est compliquée, j’ai envie de reprendre espoir. On a pu voir le club très actif sur le mercato hivernal avec très peu de moyens. Je suis optimiste pour la seconde partie du championnat. La réalité c’est que Gérard Lopez devra trouver les moyens pour avoir un projet sur le plus long terme. L’argent est le nerf de la guerre pour survivre. Il va falloir aussi se poser la question de la formation au club. A mon époque, nous étions une référence en France. Les résultats actuels des équipes jeunes ne permettent pas au centre de formation d’approvisionner l’équipe professionnelle. Une chose est sûre, il faut une union sacrée derrière le club, que tous les supporters aillent dans le même sens ».