Christophe Monzie : “On se contente de voir plutôt ce qui va bien parce qu’on a envie de se rassurer, parce qu’on a envie de croire à un possible maintien et redressement”

    Christophe Monzie est revenu longuement le match nul entre les Girondins de Bordeaux et l’AS Monaco (1-1).

    « C’est la question de la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide. Par les temps qui courent, et après les terribles désillusions à Reims et Rennes, on peut penser que c’est plutôt positif. Maintenant, on est un peu partagés sur ce match comme sur le match de Lens. On se contente de voir plutôt ce qui va bien parce qu’on a envie de se rassurer, parce qu’on a envie de croire à un possible maintien et redressement. Mais de la même façon que le 3-2 à Lens posait quand même des interrogations et notamment la question de savoir si c’était Bordeaux qui avait réalisé une bonne seconde mi-temps ou si c’était Lens qui avait très sérieusement baissé le pied, on peut se demander si l’envie, le courage, l’implication, l’abnégation, si c’est positif dans la mesure à 11 contre 10 pendant une heure ils n’ont pas réussi à battre cette équipe sur le terrain, avec le soutien de 30000 spectateurs. Et également le fait que non seulement ils n’ont pas réussi à la battre, mais ils ont quand même été très nettement dominés dans le jeu. On n’a pas vu la différence quand Monaco s’est retrouvé à dix, on avait l’impression qu’ils étaient toujours à onze, et ils ont constamment dominé la rencontre. On peut se poser la question. Il y a cette incapacité à battre un adversaire en infériorité numérique, ce n’est pas la première fois : c’est à dix que les messins avaient égalisé à 3-3. Et il y a le fait qu’on est un stade où ne pas perdre c’est bien, mais ça ne suffit pas. Il reste 13 matches et si Bordeaux va comme ça jusqu’au bout en ne perdant pas mais en ne gagnant pas, avec 13 points, ça ne suffira pas. A 34 points, ce ne sera pas suffisant pour se maintenir. Prendre un premier point contre Monaco alors que cela faisait deux ans qu’on n’existait pas contre eux et qu’on prenait des danses carabinées, c’est évidemment quelque chose de positif. On leur a également marqué un but, il était temps, car on restait sur un deux 3-0 et un 4-0. Par rapport à ça, il y a un progrès. On a vu que les Girondins avaient encore un peu de gaz en fin de rencontre, avec deux occasions. On a aussi vu que dès qu’ils poussaient un peu cette équipe de Monaco, derrière ce n’était pas la sécurité sociale. Je garde en mémoire cette dernière action où il y a une belle panique dans la défense, et Bordeaux n’en profite pas. Il y avait des possibilités, est-ce qu’on ne les a pas trop respectés ? Est-ce qu’il n’aurait pas mieux valu faire cela plus tôt ? C’est la quatrième fois qu’à Bordeaux les Girondins mènent au score, et qu’ils n’arrivent pas à gagner ».

    ARL

    Retranscription Girondins4Ever