Josuha Guilavogui : “Je suis d’origine africaine, je connais plus ou moins les guérillas, les coups d’Etat… Mais lorsque vous avez un coéquipier qui arrive le matin et qui es vide, collé à son téléphone…”
Josuha Guilavogui, comme David Guion, s’est exprimé sur ce que vit actuellement le milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Danylo Ignatenko, vis-à-vis de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, son pays d’origine.
« Ce n’est pas en tant que capitaine qu’il faut être proche de lui, c’est en tant qu’être humain. Je pense qu’on ne se rend pas compte de la chance que l’on a de vivre dans un pays en paix. Souvent, on dit que c’est un peu loin… Je suis d’origine africaine, je connais plus ou moins les guérillas, les coups d’Etat… Mais lorsque vous avez un coéquipier qui arrive le matin et qui es vide, collé à son téléphone, qui ne sait pas ce qui se passe… Il ne sait pas si après l’entrainement il va recevoir un message ou pas… Je pense que c’est quelque chose de… C’est quelque chose que je n’ai jamais vécu encore. Personne dans le vestiaire l’a vécu. Et de voir la détresse d’un coéquipier, c’est vraiment très dur. Mais ça ne reste que des mots. Des fois, par un regard, une petite caresse sur l’épaule, pour lui témoigner de notre affection… Mais j’avoue que c’est très difficile […] Ce n’est pas facile, mais que pouvons-nous faire ? C’est une situation qui nous dépasse et parfois, c’est à travers un regard, une caresse, un petit mot d’affection… Ce qu’on peut faire, c’est lui apporter notre soutien, en espérant que la situation se règle le plus rapidement possible »