Alain Giresse : “Je pense que j’aurais pu, par rapport à une coordination, créer une unité, des passerelles, des liens, qui font le fonctionnement d’un club. Ça, ça pouvait se faire. Ce n’est pas le cas”
Alain Giresse a été invité à s’exprimer sur ce qu’il pourrait faire pour aider les Girondins de Bordeaux, qui “vont droit dans le mur” selon les journalistes Europe 1 lui posant la question.
« La machine est lancée sur une voie… Même en appuyant sur le frein avec les deux pieds… C’est lancé. J’ai toujours dit que j’étais à disposition. J’ai rencontré tous les repreneurs, il y avait plusieurs repreneurs. Il se trouve que ça ne s’est pas enchainé avec celui qui a repris le club. Mais ce club fonctionne notamment pour préserver et sauver une équipe. Mais il y a tout un club derrière. Il faut redonner aux Girondins ce qu’il était, c’est-à-dire une unité de club, une représentation qui ne s’est pas faite. Oui, je suis là, mais aujourd’hui, arriver comme ça, avec une baguette magique… Ça n’existe pas. C’est très difficile aujourd’hui de se dire quelle est la clé qui va pouvoir tout d’un coup changer les choses ».
Cela n’aurait de toute façon pas été en tant qu’entraineur.
« Ce qui peut se passer, c’est qu’un entraineur peut être viré. Etre viré des Girondins, je pense que ça aurait écorché mon histoire, cela laisse des traces. Jean Tigana a connu ça. Il a eu une belle histoire, il a été viré. Là, il y a quand même un ressentiment qui n’est pas bon, et pourtant, ce qu’il a apporté aux Girondins… Oui, je pense que j’aurais pu, par rapport à une coordination, créer une unité, des passerelles, des liens, qui font le fonctionnement d’un club. Ça, ça pouvait se faire. Ce n’est pas le cas […] Une descente en deuxième division peut être la mort du club. Aujourd’hui, dans une situation telle qu’elle est, très engagée dans une situation où on est plus en direction du mur, que d’une direction qui va soulager tout le monde… C’est plus profond que ça. Le club a pris des dispositions, des mises en place pour fonctionner comme il fonctionne, ce n’est plus maintenant. Là, on est dans l’immédiat, et ce n’est pas facile à trouver ».