Jean-Marc Ferratge : “Pourquoi pas la Ligue 2 ? Je n’ai pas honte de le dire ! Mais avec des Girondins, et pas avec autre chose”

Sur France Bleu Gironde, Jean-Marc Ferratge, l’ancien joueur des Girondins, s’est exprimé sur une possible descente en Ligue 2 de Bordeaux à l’issue de cette saison.
« Je dis toujours la même chose. Une saison, ou des saisons, ça se prépare. Un recrutement, ça se prépare. Mais ça se prépare sur une base, une base définie à l’avance. Et là, j’ai l’impression qu’aux Girondins de Bordeaux, on a fait un recrutement, même s’il y a eu des circonstances qui ont voulu que, avec une situation financière difficile… Pour être simple, on détermine un mode de jeu avec un entraîneur et à partir de ce mode de jeu on va recruter les joueurs que l’on recherche et qui ne sont pas au club. Et je n’ai pas l’impression que ça a été fait […] Il ne faut pas oublier non plus la saison dernière. Ça fait beaucoup en cumul. C’est difficile de déterminer des responsabilités. Je pense que c’est un contexte général du club qui est un contexte négatif, négatif pour l’évolution. Il faut que ça change. Alors pourquoi pas la Ligue 2 ? Je n’ai pas honte de le dire ! Je sais que c’est dur pour les Girondins d’entendre ça. Je l’ai vécue, donc je sais de quoi je parle. Mais la D2, avec un autre état d’esprit, avec des guerriers, avec des mecs qui ont envie de défendre les couleurs de Bordeaux, avec des Girondins, et pas avec autre chose ».
L’ancien joueur bordelais se remémora sa saison en Ligue 2 avec les Girondins, en 1991, des suites de la rétrogradation administrative du club.
« Bordeaux était au milieu du tableau, donc pas du tout relégable, et il y a eu des soucis. Nous, on arrivait en sachant que. Il y avait Milojevic, Gaëtan Huard, des bons joueurs de première division. Et notre souhait était que l’effectif reste le même, que les jeunes comme Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry restent, Philippe Fargeon était au club, Gudjohnsen aussi, Stéphane Plancque, Jean-Luc Dogon, Didier Sénac… L’état d’esprit a pris de suite […] C’est difficile de comparer. La génération et le football ont changé, et aujourd’hui l’argument financier est prépondérant dans beaucoup de choses, pas que dans le football. Mais on oublie quand même que le jeu est sur le terrain ; il y a onze joueurs en face, et nous on est onze. C’est terre à terre, mais c’est ça. Si aujourd’hui nous n’avons pas de jeunes au club qui ont envie de passer un cap, la question se pose pour faire revenir des joueurs, au salaire de deuxième division, avec des conditions financières certainement difficiles, car Bordeaux est encore sous contrôle de la DNCG… Mais après, c’est certainement une bonne chose que des joueurs viennent, mais financièrement ce sera difficile ».