Nicolas Morin : “S’il arrive à libérer les têtes des joueurs sans être écrasé par l’enjeu du club en Ligue 1, Bordeaux se maintiendra, parce que Bordeaux a de la qualité”

Sur ARL, le journaliste France 3 NoA, Nicolas Morin, s’est exprimé sur la possibilité de se maintenir pour les Girondins de Bordeaux, à dix journées de la fin de la saison.
« Il reste dix matches, tout est possible, avec 30 points à prendre. C’est un discours un peu bateau, mais c’est la réalité, on n’est pas à deux matches de la fin. En termes mathématiques, il y a de l’espoir. Après, ce qui m’inquiète plus, ce sont les deux derniers matches de Bordeaux. Je ne parle pas des deux premiers, mais pour moi le tournant est le match contre Troyes à la maison. Il n’y a rien eu du début à la fin. Bordeaux était une équipe amorphe, qui n’a rien proposé collectivement, qui n’a pas été dangereuse du match. J’étais au Parc dimanche dernier, et c’était incroyable que Bordeaux n’ait pas marqué face à ce Paris-là, qui était vraiment très mauvais. Bordeaux avait des boulevards en première mi-temps, et il y a clairement un frein psychologique dans cette équipe aujourd’hui. Le problème de Bordeaux est là, dans la tête. Ils ne se lâchent pas, il y a l’enjeu, la pression, des joueurs qui ne sont pas très bons mais ce ne sont pas les pires de Ligue 1. Ils sont clairement inhibés et bloqués dans la tête. Le blocage est mental, David Guion le sait mieux que tout le monde. S’il arrive à libérer les têtes des joueurs sans être écrasé par l’enjeu du club en Ligue 1, Bordeaux se maintiendra, parce que Bordeaux a de la qualité, Bordeaux est capable de marquer des buts. Et ils sont capables de battre Montpellier, de faire un résultat à Lille, etc. La clé est juste mentale. Oui, je pense que Bordeaux peut se maintenir, peut être barragiste voire mieux, on ne sait jamais. Mais il va falloir très vite redresser la barre. Contre Montpellier, la pression sera colossale. La question est de savoir si les bordelais vont arriver à jouer en enlevant cette pression qui devient de plus en plus forte, parce qu’elle est négative ».