Florian Brunet : “Il y a un moment pour les critiques, et ce n’est pas le moment. L’urgence, c’est dimanche, c’est de se motiver même si on n’y croit plus, même si on est en colère, même si on se sent trahi”

Sur Girondins Analyse, le porte-parole des Ultramarines, Florian Brunet, en a appelé à tous les supporters des Girondins de Bordeaux, pour qu’ils viennent au stade face à Montpellier afin d’encourager l’équipe. Car non, le FCGB n’est pas encore en Ligue 2, et les supporters ont un rôle à jouer. Par la même occasion, Florian répond à ceux qui trouvent les Ultramarines trop attentistes dans les circonstances actuelles.
« Il y a un moment pour les critiques, et ce n’est pas le moment. L’urgence, c’est dimanche, c’est de se motiver même si on n’y croit plus, même si on est en colère, même si on se sent trahi. Pour tout ce que les Girondins de Bordeaux nous ont apporté à un moment dans notre vie, aujourd’hui c’est à nous de le rendre. Ce n’est même plus pour notre plaisir, c’est par devoir. J’aimerais bien qu’il y ait plus de gens qui analysent ça et qui se disent que les Girondins de Bordeaux leur ont quand même apporté beaucoup… Il y a les supporters qui ont eu des moments de bonheur, puis toutes les anciennes gloires du club qui n’auraient pas fait cette carrière sans les Girondins de Bordeaux. Tout le monde devrait se souvenir de ça et faire preuve de responsabilité. On parle de notre histoire et de l’institution. A travers ça, tout ce qu’on a vécu ensemble, ce lien, font que c’est un devoir de répondre présent, parce que ce serait une catastrophe industrielle de descendre en Ligue 2. Ce n’est pas du tout sûr qu’on revienne instantanément. Ce serait un nouveau combat qui serait très dur, qui nous ferait énormément de mal, avec des mois de souffrance à nouveau… Pour l’instant, il faut se mobiliser, et il faut que chacun analyse ce qu’on peut faire pour aider notre club. Après, on nous trouve attentistes… A Troyes, c’était une bronca très forte… Et les dix minutes de silence ont été originales, c’était puissant, à notre image. C’était extrêmement digne. J’ai trouvé la puissance de ces dix minutes incroyables. Puis après il y a eu les banderoles, avec des messages forts. On a vu les joueurs la veille de Paris… Ca ne paye pas, mais c’est un travail de longue haleine. S’il suffisait d’aller voir les joueurs pour gagner, ça se saurait, et on irait les voir à tous les matches. C’est une construction de l’âme qui continue, et qui va dans le bon sens. Mais quand on dit qu’on est inactifs, qu’on n’a pas une colère en rapport avec le passé, ça n’a aucun sens. Tu ne peux pas comparer les époques. L’attitude que l’on a est en rapport avec l’époque, le club revient de très loin, il y a eu une construction, il y a des joueurs qui sont en manque de confiance et qui sont déracinés. Il n’y a pas assez de culture locale, de joueurs du championnat de France. C’est très dur de faire venir plein de nationalités. Sans doute que c’est possible de créer une âme avec des joueurs étrangers, mais maintenant ça prend peut-être un peu plus de temps, et la barrière de la langue ralentit les choses ».