Florian Brunet : “On le voit souffrir avec nous. Je peux vous dire qu’après certains matches, il m’envoie des messages et il est fou furieux, il pète un plomb, il n’en peut plus… On sent qu’il vit le club”

    Sur Girondins Analyse, Florian Brunet a répondu aux accusations de complaisance de la part des Ultramarines envers Gérard Lopez. Le porte-parole du plus grand groupe de supporters des Girondins de Bordeaux répond sans détours.

    « On n’a jamais été dans la situation actuelle, tout simplement. Chaque contexte est particulier. Jamais, mis à part en 91, le club s’est retrouvé avec une possible cessation de paiement, jamais le club a été repris in extrémis, a évité de justesse un redressement judiciaire, jamais le club n’a remodelé autant son effectif… On est quand même passé l’année dernière à deux doigts de la relégation. Cela fait quelques années qu’on a des difficultés, et on a des séquelles à tous les niveaux de la période américaine. Mais après, il est clair que les choix de joueurs qui ont été faits, ne payent pas. A eux maintenant de prouver qu’ils sont dignes de la confiance qui a été mise sur leurs épaules, et pour l’instant ce n’est pas le cas. Mais encore une fois, il faudra faire les comptes à la fin. Si à la fin de saison on est maintenus, le taff aura été fait. Il faut fonctionner par étape et éviter de se torturer pour rien. L’heure des comptes n’est pas venue. Il faudra dire d’une manière très vive que les choix de joueurs qu’il a fait pour cette saison ont été mauvais, puisqu’ils nous auront entrainé en Ligue 2. Mais pour l’instant, on n’y est pas. Tout le monde avait validé cet objectif de Top10, un objectif de Président qui se veut d’être ambitieux… J’ai sorti ça en octobre-novembre me concernant, ce n’était pas complètement impossible non plus… Au départ de cette saison, l’objectif réel était le maintien. On était revenus de très loin, on était passé très près l’année dernière. La 12ème place de l’année dernière ne voulait rien dire, ça a été beaucoup plus difficile que ça. Donc cette année, de là où on venait, avec cet été très compliqué, le maintien était l’objectif. Pour l’instant, cet objectif est encore atteignable. Puisqu’on n’a pas le choix, on essaye que ça se passe bien […] Pour une fois qu’on a quelqu’un qui nous montre de la bonne volonté, qui est réfléchi… On le voit souffrir avec nous. Je peux vous dire qu’après certains matches, il m’envoie des messages et il est fou furieux, il pète un plomb, il n’en peut plus… On sent qu’il vit le club. Notre boulot c’était d’attiser cette flamme avec lui, et il s’est pris au jeu. Les gens ne viennent pas gagner de l’argent dans le foot, il faut arrêter de croire ça. Gérard Lopez ne serait motivé que par faire de l’argent, il ne ferait pas ça… Il y a 1000 autres façons, d’une manière moins risquée. Il est là pour le frisson que donne le football, pour le bonheur de gérer un club et tout ce qui va avec. C’est quelqu’un qui aime beaucoup tout l’environnement, le Virage… Il hallucine de nos tifos. C’est quelqu’un qui sent le football, comme nous on peut le sentir. A partir de là… Il a sans doute fait des choix qui étaient mauvais, mais qui n’en aurait pas fait. Ce sont des choix sportifs, on est dans l’incertitude du sport, il y a un premier et un dernier ».

    Retranscription Girondins4Ever