José-Karl Pierre-Fanfan : “C’est un jeu dangereux parce qu’on sent que le vestiaire s’est peut-être ressoudé dans cette affaire, mais vis-à-vis de Gérard Lopez il y aura peut-être de la distance”

    Geoffroy Garétier, quelques minutes avant le communiqué des Girondins de Bordeaux hier soir, s’était exprimé sur la situation du club au scapulaire vis-à-vis de Benoit Costil.

    « Ce qui est intéressant dans l’histoire, c’est qu’on voit qu’il y a un schisme à Bordeaux. Il y a aujourd’hui l’équipe, les joueurs, soudés autour de Benoit Costil alors qu’il y avait des distensions dans le vestiaire. Là, ça se ressoude, ainsi qu’avec le staff technique. Grégory Coupet aussi a pris position en faveur de Benoit Costil. Et de l’autre côté, un écosystème turbulent, avec des supporters, un président qui joue un double ou un triple jeu. Y compris des partenaires commerciaux parce qu’il y a quelques jours, il y a une lettre ouverte de 60 partenaires commerciaux, enjoignant intimement l’ordre aux joueurs, de sauver le monument en péril qu’est Bordeaux, comme si les joueurs étaient les seuls responsables. J’attends de voir quelles vont être les manœuvres stratégiques de Gérard Lopez pour se rapprocher de son équipe. Parce qu’il a quand même été très loin, dialectiquement”.

    José-Karl Pierre-Fanfan a ajouté :

    « Il a voulu s’acheter une paix sociale mais en faisant ça, il s’est peut-être mis à dos son vestiaire. C’est un peu le ressenti qu’avait eu Benoit Costil, en faisant ce geste, comme si les supporters avaient été achetés. C’est un jeu dangereux parce qu’on sent que le vestiaire s’est peut-être ressoudé dans cette affaire, mais vis-à-vis de Gérard Lopez il y aura peut-être de la distance ».

    Puis le communiqué officiel est tombé :

    « Le Club a été informé de l’existence d’allégations concernant des comportements inacceptables et des propos à caractère raciste qui auraient pu être tenus par des salariés du Club. De tels agissements seraient en contradiction totale avec les valeurs portées par le club et ses joueurs. Toutefois à ce jour aucune pièce visant à étayer ces allégations n’a été portée à la connaissance du Club qui, par principe, entend faire preuve de la plus grande prudence et se doit de rappeler la nécessité de respecter le principe de présomption d’innocence. L’heure n’est pas à la polémique, alors que l’ensemble du club doit se concentrer sur son objectif sportif. Si de telles accusations devaient se révéler fondées, le Club en tirerait immédiatement toutes les conséquences appropriées. »