Bruno Da Rocha : “Ça fait mal… Les Girondins, c’est toute ma vie, mais je ne suis pas surpris. A Bordeaux, ça a toujours manqué d’exigence”

Sur ARL, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Bruno Da Rocha, a donné son ressenti sur la situation de son club formateur et de cœur.
« Ça fait mal… Les Girondins, c’est toute ma vie, je suis bordelais, j’habite à Cenon… J’ai joué aux Girondins depuis l’âge de 14 ans, donc pour moi, c’est un club qui m’a éduqué, au-delà de m’avoir fait professionnel. Ça fait mal. Mais après, je ne suis pas surpris qu’on en arrive là. Ce n’est pas que Gérard Lopez, cela fait des années et des années que ça ronronne tout ça. A un moment donné, à force de ronronner… Il manque un peu de discipline, d’exigence au quotidien, mais pas que sur les joueurs : sur la com’, le travail à l’extérieur… Il y a toute une mentalité à revoir pour le haut niveau ».
Bruno fit part de sa déception concernant le FCGB, qui ne remonte pas à hier.
« Ce n’est pas une déception, c’est que ce qui arrive, c’était visible. Ce n’est pas Gérard Lopez. Même si les américains ont mis le club encore plus bas… Les 20 dernières années, à part deux titres, c’est très compliqué d’être dans les quatre premiers, donc il faut se poser les bonnes questions. La question, c’est le travail. Ce n’est pas que le talent et de l’exigence. Ensuite, vis-à-vis de Gérard Lopez, il y a des choses qu’on ne comprend pas. Benoit Costil, vous vous rendez compte ce qu’on lui envoie… C’est hyper grave. Il a quand même donné 4-5 ans au club, et maintenant on sort des dossiers comme ça. Je trouve ça invraisemblable. On a l’impression qu’on fait exprès de sortir des dossiers comme ça. Déjà, on met mal à l’aise quelqu’un, et on parle de racisme… Si le mec était vraiment raciste, vous croyez qu’il aurait fait 4-5 ans dans un vestiaire, et toutes les années précédentes ? Il faut être sérieux… Bien sûr que je suis déçu. A Bordeaux, ça a toujours manqué d’exigence […] Depuis quelques mois, on a sorti Otávio, Laurent Koscielny… Là, on est en train de faire la même chose avec Benoit Costil. Ce sont des mecs dont on a le plus besoin dans des moments comme ça, en difficulté. Et ils ne sont pas là. Donc c’est très compliqué de survivre à la dernière place ».