Djibril Cissé : « Ce qui me choque un peu c’est que les gens ne connaissent pas Hatem après tant d’années »
Dans L’Equipe du soir, Djibril Cissé, ancien attaquant international français, s’est exprimé suite au nouveau dérapage de Hatem Ben Arfa. Sa nouvelle sortie est-elle sidérante ?
« Pour revenir à l’altercation entre le coach et Ben Arfa. Hatem je le connais bien. C’est quelqu’un qui parle avec son cœur. Parfois, c’est de la maladresse, parfois c’est mal fait mais c’est Hatem. Ce qui me choque un peu c’est que les gens ne connaissent pas Hatem après tant d’années. C’est quelqu’un qui est comme ça, qui dit les choses, pas forcément de la bonne façon. Je ne cautionne pas ce qu’il a fait mais ça ne me dérange pas. Après pour son message sur Instagram, il s’est senti attaqué par l’interview de son coach, il a voulu répondre. C’est maladroit encore une fois donc, il a pris la ligne la plus directe pour atteindre les gens qui sont sur les réseaux sociaux et il a fait sa petite vengeance. Je ne cautionne pas mais le connaissant ça ne me choque pas tant que ça. »
Puis Djibril a raconté une petite anecdote sur Hatem Ben Arfa, quand il jouait avec lui sous les couleurs de Marseille.
« J’ai une petite anecdote. À l’époque Hatem signe à Marseille et on joue donc un peu ensemble. Premier jour où il arrive il y a une opposition. Il est dans mon équipe et de l’autre côté, il y a Mamadou Niang. Il y a un penalty et en match c’est Mamadou ou moi qui tirons les penaltys. Vu que c’est mon équipe, je m’approche pour tirer le penalty. Et Hatem viens me prendre le ballon et me dit « Non, c’est moi qui tire ». Je lui dis que ce n’est pas comme ça que l’on fait, on prépare le match et c’est à moi de tirer. Et là, il ne veut pas lâcher le ballon et il me dit « Non, c’est moi qui tire ». Je regarde autour de moi, les gens sont un peu interloqués, ça chambre un petit peu. Du coup, il tire le penalty et marque le but. À la fin de l’entraînement, je vais lui dire que les tireurs ça ne se passe pas comme ça. Il le prend un peu mal donc ça chauffe un petit peu entre nous mais à la fin, il vient me voir dans le vestiaire pour me dire que c’était pour s’imposer et montrer qu’il avait un peu de caractère. C’est Hatem… Il s’était blessé quelques mois après (tout comme Yaya Sanogo) et c’était le premier à m’appeler pour me demander comment faire mentalement pour l’aider. C’est un mec qui est comme ça, quand il y a quelque chose, il le dit. C’est maladroit. Il devrait se calmer de temps en temps mais c’est Hatem, on le connaît. Ce qui me choque, c’est que ça choque encore les gens aujourd’hui. »
Retranscription Girondins4Ever