Nicolas Paolorsi : “Ce club est en train de mourir à petit feu. Lors de la conférence de presse, il n’y avait que six journalistes. Voilà…”

    Nicolas Paolorsi, consultant/journaliste pour RMC, s’est exprimé sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux, et tous les épisodes qui ont fait que le club se retrouve sportivement à cette 19ème place.

    « C’est un match à la vie, à la mort. On a vraiment la sensation que ce club est en train de mourir à petit feu. Il y a quelque chose de très significatif. Lors de la conférence de presse, il n’y avait que six journalistes. Voilà… C’est un club qui sombre un peu dans l’indifférence, alors que les erreurs durent depuis douze ans, il faut remonter au titre de Champion. Bordeaux a mal géré l’après titre, des erreurs ont été faites. Il y a le déficit structurel qui commence à se creuser. Puis, la vente du club à un fonds d’investissement américain, qui a fait n’importe quoi, qui a creusé la dette. D’ailleurs, ça a été un autre fonds, plus gestionnaire, qui reprend la main, mais Frédéric Longuépée ne connaissait absolument pas le foot : fracture totale avec les supporters, dans une ambiance terrible. Cet été, Gérard Lopez arrive, c’est un challenge très corsé à relever. Ce n’est pas lui le seul responsable de l’échec, mais cette saison il y eut encore une somme d’erreurs qui ont fait que le club en est là. Un coach viré en février, des cadres comme Koscielny qui sont écartés, l’affaire du racisme… Et je ne parle pas des erreurs faites au niveau du choix des joueurs. Je termine aussi sur Admar Lopes, qui a reconnu à demi-mot des petites erreurs cette saison. Bordeaux est quand même 19ème à 4 journées de la fin, alors qu’ils avaient budgété la 8ème place. Il y a zéro remis en question. Si le club en est là, c’est parce qu’il y a eu de grosses erreurs de gestion qui ont été faites à tous les niveaux, cette saison comprise. Si Bordeaux descend en Ligue 2, ce ne sera pas le hasard parce que c’est un club qui travaille mal depuis de nombreuses années ».

    Le journaliste, qui commente également l’Union Bordeaux Bègles, fait un comparatif aussi avec le rugby.

    « Le rugby draine de plus en plus de monde et surtout, on a un club qui est en train de perdre de plus en plus son identité. Il y a une frange de supporters qui est toujours très présente, les Ultramarines, mais les supporters historiques du club, qui le suivaient dans les années 80-90-2000, ils voient que ce club est en train de s’effondrer, et ils ne vont plus au stade, parce qu’ils ne se reconnaissent plus là-dedans ! Et je ne parle même pas des jeunes de 18-19-20 ans qui ne veulent pas supporter une équipe qui perd, une équipe de loosers. Les gens vont un peu plus au rugby ».

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever